dimanche 30 décembre 2012

Loumbila c'est où ça ?

   Au nord de Ouaga, direction Kaya sur la N3 à une vingtaine de kilomètres nous avons trouvé un départ de balade. C'est proche du lac de Loumbila et Thibaut fut notre hôte.
  Au départ Myriam a eu son nom pour un contact et pensait aller chez quelqu'un qui avait des logements. En fait, s'il construit effectivement une chambre pour b&b, nous sommes arrivés chez un particulier qui nous a accueilli avec beaucoup de gentillesse. 


  Thibaut, bâtit depuis quelques années avec beaucoup de patience... et dieu sait qu'il en faut... sa maison. Etrange au milieu de la brousse au détour d'un baobab de tomber sur ce style anglo-normand. 
Nous avons eu droit au café et c'est son "homme de main" qui nous a emmené faire un circuit alentour. 


   Très intéressant, très sympa à nouveau de passer dans des villages constitués de groupe de cases reliées par des murs. On se croirait chez les irréductibles gaulois et on imagine fort bien Abraracourcix sortir perché sur son glaive porté par ses serviteurs!


   A l'intérieur, tout semble en ordre, et la vie est calme. Seules quelques personnes restaient. La plupart vaquaient à leur occupations, près du moulin ou dans les champs. Je dois avouer que l'on a surtout vu femme et enfants au travail. Je ne sais pas où étaient les hommes, mais pas dans les champs.


   Le grenier avait son chapeau et la case d'à coté reste dans le style. Est-ce un logement ou un autre plus gros grenier ? je ne sais car en général les logements que j'ai vu sont en dur. Peut-être le coin cuisine car le "mur" n'arrive pas au sol !


  Cette maman avait fort à faire avec des jumeaux et son seau sur la tête. Il n'ont pas encore trouvé comment attacher le 2 ème sur le ventre ? La petite fille aidait en portant un outil pour le champs. Dans cette zone ils ont la chance d'avoir l'eau du lac qui leur permet de bien irriguer leur plantations et c'était assez verdoyant avec de belles aubergines bien rebondies.


   En général ils creusent leur puits avec pelle et pioche et c'est incroyable la régularité qu'ils obtiennent quand on pense à la dureté du sol et de la roche. Celui-ci voisinait des cases mais à l'extérieur. La non protection environnante fait qu'il vaut mieux ne pas laisser les enfants jouer dans ce coin à la nuit tombée car la noyade serait à craindre en cas de chute.


   Je ne connaissais que des ânes gris et n'avais jamais vu qu'il pouvait y avoir cette variété de coloris du "rouquin" au tacheté. La croix y est toujours cependant. 


   Après 2 bonnes heures de marche avec une brise qui faisait un semblant de rafraîchissement, nous sommes allés chez le voisin de Thibault qui nous avait joint pour la marche. Monsieur Gérard a quelques chambres en voute nubienne et nous a proposé de mettre à notre disposition son barbecue et le kiosque pour faire le repas après la marche. Nous prévoyions celle-ci pour février.
24/11/2012 Loumbila

mardi 25 décembre 2012

Noël c'est Precious !

"Moi aussi je pourrais faire le renne "


   Precious, le chat d'une coloc à Anton-E a eu droit à son costume de fête. Trop mimi !

   Quelqu'un a récupéré sa photo de facebook et l'a mis sur des sites et il plus de 1,3 million de personnes l'ont vu en quelques jours, c'est incroyable ! 

lundi 24 décembre 2012

Joyeux Noël

  Pascal a trouvé de quoi nous faire notre sapin cette année.


    Quelques boules et guirlandes et hop on est dans l'esprit festif. Comme il reste quelques expat qui ne rentrent pas pour les fêtes, il y a une solidarité qui se met naturellement en place et chacun se renseigne de ce que fait l'autre pour s'assurer que tout le monde célébrera en joie et non seul dans son coin. C'est agréable pour nous récemment arrivés, on se sent accueillis à bras ouverts. Ce soir ce sera raclette chez Myriam et J-Jacques (des repérages balades) et demain ce sera avec d'autres couples. A chaque fois on organise comme les anglais "the magic Santa" père Noël surprise où chacun amène un petit cadeau que l'on offre pour marquer le coup. Les idées ne manquent pas ici car l'artisanat est très riche.


   Lors d'un marché de Noël nous avons adoré les petites crèches réalisées en pierre de sable. Souvent vendues par des touaregs maliens (le cas pour la notre) on l'a trouve assez facilement. Encore faut-il bien faire attention qu'elle ne soit pas abîmée avec une oreille écornée ou la pierre rayée. Je l'adore !
   Les prix d'achats s'étalent de 7000 cfa à 15000 cfa proposés alors à vous de marchander. Parfois bébé Jésus et son berceau sont tout noir et non comme le reste.

   Bon réveillon et Joyeux Noël à tous !

samedi 22 décembre 2012

et de deux...

  Nous y voici ! le 9 décembre nous avons fait notre 2 ème sortie du dimanche en groupe. Les gens sont venus en nombre car j'ai compté 37 d'adultes et 13 enfants. Quel succès !
   Comme lors du repérage nous avions mis 3 bonnes heures des Bougainvilliers au Monastère et retour,  nous avions décidé de ne faire que l'aller. Cela à impliquee un peu de logistique pour que 2 voitures repartent avec les chauffeurs récupérer les véhicules. Organisation de dernière minute mais comme sur des roulettes ☺ 


   Nous avons longé le premier barrage et dieu que le niveau de l'eau a déjà bien baissé en un mois ! Je doute que celui-ci soit encore en eau même en mars. Pour sur au mois d'avril ce ne sera que de la terre. Heureusement que le second est plus important. Les barrages ont été créés par un des frères (décédé il y a 2 ans). Il est resté 40 ans au Burkina et a participé à la réalisation de nombreux barrages (env 200). Le lac sert pour l'irrigation des champs environnant grâce à une moto pompe, mais est aussi une bonne source de protéine avec les poissons et d'eau pour les habitants et le bétail.
   

   Il nous a fallu quasi 2 heures pour atteindre l'église du monastère où nous attendait frère Jean-Michel. C'était juste après la sortie de l'église et il y avait vraiment beaucoup de monde qui repartait à pied ou en 2 roues.
   Tous les dimanches il y a une messe, mais chaque jour les moines ont 7 services, le premier démarrant à 4h du mat. le dernier étant tard dans la soirée.


  Les 2 battants de la grande porte d'entrée étaient sculptées. Le Monastère héberge 35 moines dont 6 sont prêtres qui  célébrent les messes. Fondé en 1963, le Monastère fêtera ses 50 ans l'an prochain.


  Les moines accueillent des pèlerins et ceux qui souhaitent faire une retraite dans 14  chambres et un dortoir. Tout à côté se trouvait un magnifique baobab sauvage en fleur. Je n'avais jamais vu ce "patte d'éléphant" comme ils disent, tout mimi joli !


  Ces enfants aux visages préoccupés/concentrés/intrigués sont tout simplement en arrêt devant une poussette. C'est quelque chose d'inconnu pour eux d'autant que dedans il y a une petite blondinette et cela non plus ils n'ont pas l'habitude.


   Les moines ont des rizières, des vergers, potagers, font des confitures et surtout essaient de développer leur cheptel de vaches laitières. Ils ont des Aubrac et chacune a son nom et sa place attribuée pour manger. La quantité affichée et le poids de fourrage qu'elles reçoivent chaque jours est fonction de la production de lait. Il faut savoir qu'une vache avec petit lui en donnera déjà 4. Les quantités sont faibles et celles ne donnant que 3 ou 4 litres recevront moins à manger, 1,5 kg 2 fois par jour ! Les autres meilleures laitières ont entre 4 et 6 kg 2x/j et donnent dans les 7 à 8 litres par jour en moyenne. 
   C'est couillon mais en discutant avec les copains j'ai appris que les vaches ne produisent pas de lait constamment, mais qu'il faut régulièrement leur faire avoir un veau. Moi je croyais qu'au premier veau ça y est la pompe à lait était enclenchée et qu'il suffisait de traire pour que cela continue tout le temps. Il semblerait que non ! Que de naïveté parfois !


    Les vaches sont pesées tous les 15 jours et dans les enclos elles peuvent lécher des blocs de sels pour leur apporter des minéraux. Celles-ci ne connaissent pas l'herbe fraîche de nos pâturages et ne mangent que du foin. Les moines cultivent du maïs sur 20 hectares et cette année fut bonne avec une récolte doublée de 270 t. C'est important pour eux d'être en autarcie car le kg coûte 75 cfa sur le marché donc cela reviendrai bien trop cher de nourrir ce cheptel s'il fallait acheter le fourrage.
  L'autarcie est appliquée aussi aux bouses qui sont récoltées et mises en milieu anaérobic pour produire du gaz, subséquemment de l'énergie, pour éclairer. Tout ne marche pas toujours car il manque des buses nous a dit le père pour utiliser les transformateurs correctement, mais de grands efforts sont fait pour une autosuffisance.
  Une vache Otawa c'est le petit signe du Canada ☼


  Le 22 août sont arrivées des zébus du Niger qui ont été inséminées. Elles sont bonnes laitières de même que les Holteins vache noires et blanches originaires de Hollande qui donnent toutes plus de 7l par jour. En moyenne elles produisent 15 l et la meilleure fournit régulièrement jusqu'à 35 l. 


  Comme leur production est "intimiste', sachant notre venue, les moines s'étaient assurés d'avoir de quoi fournir les marcheurs. Bien leur en a pris car nous avons raflé toute la production en offre ce matin là. Ils font une tomme et un rectangle de fromage plus frais qui sont fort bons et ont des 1/4 l de lait non écrémé dans des poches. Alors ça, c'était trop bon ce lait frais, on sentait la crème dans la bouche ! Même si on n'en boirait tout de même pas au quotidien ... Miam !


   Après un bon lunch aux Bougainvilliers (150 couverts ce jour là car il y avait aussi une brocante d'organisée) nous avons conclu l'après-midi par une partie de pétanque. Que du plaisir ... et quelle rigolade !

jeudi 20 décembre 2012

On s'active à Paspanga

   J'ai photographié quelques femmes, mais suis toujours un peu gênée. Je me trouve "intrusive" et n'ose abuser,

    pourtant elles ont quelque chose de très beau. Je n'ai jamais trop pris de visages, mais je crois que j'y prend goût et préfère même quand la personne ne regarde pas droit dans l'appareil.


   Leur lieu de vie consiste en une toute petite pièce de quelques mètres carrés. Dans celle-ci, deux personnes y vivent, mais d'autres en accueillent 4. Tout est là : leur vie, leurs possessions.


   L'état fourni de quoi faire un repas par jour. Elles préparent pour le midi ensuite à elles de gérer et d'en garder un peu pour le soir ou le lendemain matin. Elles font la cuisine en communauté et chacune participe en roulements. Celles qui ont un petit peu d'argent pourront agrémenter leur quotidien avec de la soupe.


   La vie s'organise/doit s'organiser pour amener un peu d'argent. Elles ont des activités qu'elles font en groupe comme préparer le sumbala ou aller dans un champs et à titre individuel elles travaillent le coton. C'est la pleine saison et il y avait des tas de coton de partout.


   Une association leur amène les boules et  chacune à son rythme selon ses capacités physiques va le filer pour en faire des petites pelotes mises sur un bâtonnet et qui seront vendues 50 cfa (€ 0.85 environ). Elles ne tissent pas.

mardi 18 décembre 2012

Noël chez les "bannies"

   Dès mon arrivée à Ouaga, j'ai été accueillie par le Club International des Femmes (CLIF) que j'ai joint.  Elles se réunissent une fois par mois pour discuter de leurs activités (chant le lundi, scrabble le mardi...) des soirées qui permettront de collecter de l'argent et surtout de l'usage de cet argent dans la communauté locale. Des projets sont présentés et celles choisies sont aidées par un financement (achat d'une moto pour une handicapée, de machine pour monter un atelier de couture...). 
   Une des aides qui revient chaque année est le Noël des "bannies" de Paspanga. Il semblerait que 3 lieux de ce type existent sur Ouaga qui accueille des femmes qui ont été rejeté par leur familles et bannies du quartier/village.
   Quelle a été leur faute ? Celle d'avoir été le bouc émissaire de coutumes qui nous dépassent. Les leurs considèrent qu'elles sont des mangeuses d'âmes souvent suite à une mort subite inexpliquée qu'ils ne comprennent pas et dont ils attribuent la faute à une femme. Qu'elle ai perdu son enfant, son mari, un proche ou quelqu'un de la communauté elles sont désignées comme ayant jeté un sort et exclues de la vie. Se retrouvant totalement démunies, elles sont recueillies dans un centre où elles seront logées et nourries une fois par jour. 
   Si une personne de leur famille vient les visiter alors c'est en cachette de la communauté. Rare, très rare sont celles qui réintégreront un jour leur famille. L'an passé seules 2 sur les 98 du centre ont pu retourner à leur vie. Le gouvernement fourni aussi des assistantes sociales qui viennent s'assurer qu'elles font bien leur toilette, mangent et s'en sortent autant que faire ce peu dans ces conditions spartiates. Elles agissent comme intermédiaire avec les familles pour essayer de faire évoluer leur situation.


  Nous étions une bonne quinzaine a y aller pour leur apporter quelques cadeaux. La chef a fait un discours en mooré traduit par Juliette du clif. Elle nous a dit que ces femmes quand décembre arrivait, comptaient les jours et étaient impatientes de notre venue qui leur mettait beaucoup de joie au coeur.


   Elles ont fait des chants et des danses d'accueil, puis à la fin de remerciement. Toutes sont Mossi, une des tribu du Burkina.


   C'est poignant de voir que même en ayant virtuellement rien, la majorité trouve en elle l'énergie d'oublier, de rire et s'amuser. Quelle leçon de vie, cela prend à la gorge !


  C'est donc 98 lots de 2 pagnes, 1 savon, 1 pot de karité qui a été distribué. La quasi totalité porte un pagne donc c'est vraiment un produit de première nécessité.


  et pour les quelques trop faibles ou invalides pour venir nous joindre dans la cour, nous sommes allées à elle. Comme l'a mentionné la responsable du lieu, certaines auraient grandement besoin d'une ou 2 béquilles seule chose qui limite leurs déplacements. Ne pas même pouvoir aller aux toilettes car il vous manque ce bout de bois sur lequel s'appuyer, c'est très cruel. Espérons que l'avenir continuera à amener des gens qui aident de toutes sortes de façon.


  On leur a amené un sac de 50 kg de riz et surtout le fameux dolo, l'alcool de mil. En fait il y avait 20 litres non fermenté et 20 fermenté. Au début est apparu un bol et 2 timbales et la distribution était "discrète", puis elles se sont enhardies, les timbales sont arrivées et celui-ci a eu grand succès.



  Un bidon coûte 500 cfa et le litre 125 donc cela fait un cadeau dont il ne faut pas se priver. Dépenser un peu plus de 400.000 cfa (env. € 460)  parait élever mais si l'on considère que cela touche quasi 100 personne alors il ne faut pas hésiter et réitérer ce petit bout de chaud au coeur.

dimanche 16 décembre 2012

♪ ♬ C'est à l'école tagadagada ♪ ♫

    Dès mon arrivée, les rencontres faites m'ont permit de joindre 2 amies pour faire du soutient dans une école primaire.  Les Enfants d'Abords est avant tout une association qui par le biais de sponsors aident des enfants orphelins à être scolarisés. Constantin sont créateur, lui-même orphelin, était prof et il souffrait de voir que par ce que sans ressource pour payer leurs études, certains enfants se retrouvaient exclus du système éducatif. Il a décidé de venir en aide et de créer les Enfants d'Abords grâce à l'appui de nombreuses personnes et structures (beaucoup les américains).


    Dans le quartier une école primaire (photos), et une maternelle non loin, accueillent quelque  350 enfants. Le coût de l'année est de 45000 CFA. L'école a 75 orphelins qui quasi tous ont un sponsor (beaucoup de gens d'Air France se sont impliqués) et Maryse une française mariée à un Burkinabé assure le suivi, cherche d'autres sponsor, prend des photos et les envoie avec des nouvelles aux "adoptants". L'aide se fait souvent aux orphelins de père car les mères ont plus de mal à s'en sortir quand elles se retrouvent seules avec leurs enfants. Les pères veufs, ont souvent un métier, des rentrées d'argent et donc arrivent à subvenir aux besoin de la famille.


    La maîtresse de CP2 et oui cela existe ici, disons qu'ils ont dans les 7 ans, nous "donne" des enfants en difficulté. A nous de trouver des trucs et astuces pour les "débloquer, les motiver. Un dyslexique, ne l'ai pas forcément autant que l'on voudrait nous le faire croire. Parfois un enfant à besoin de ce cours particulier qui lui révèle sa capacité et l'aide à remettre le pied à l'étrier. 



    Il faut dire que l'individualité dans une classe de 56 est un peu difficile. J'ai compté 45 élèves ce jour, mais la maîtresse a dit qu'elle en avait jusqu'à 56 d'inscrits ce qui est vraiment beaucoup. Sa classe, CP2, est au fond de la cour derrière un muret, des panneaux de bois et sous un arbre et des plaques de toit ondulé. Malgré l'étroitesse du lieu, les enfants sont disciplinés et ont l'air de suivre leur maîtresse sans chahut.


   Les autres classes sont titounettes, quoi que fort remplies (une soixantaine en CP1). Les enfants saluent en se levant dès qu'un adulte arrive. Grosse différence avec ce que j'ai vu en Gambie, dans 'mon' école public, où cela ressemblait plus à un champs de foire avec un manque de discipline certain. Ces derniers marchaient à coup de bâtons ce qui prouve que ce n'est pas la bonne méthode, vu que sans ce bâton ils devenaient des électrons libres.


   Dans la matinée les enfants ont un goûter, offert aux orphelins ou avec participation des parents pour ceux qui paient leur scolarité. 
   Il ne faut pas oublier que certains enfants démarrent l'école sans connaître le français et ont donc de multiples obstacles à surmonter : la langue, les mots nouveaux jamais rencontrés et l'apprentissage classique de leur niveau. Chapeau aux maîtresses car cela reste une tache très ardue que d'enseigner à plus de 40 élèves à la fois. Le gros reproche que moi j'aurai est cet apprentissage par coeur ce qui en fait des enfants capable de réciter très bien, mais souvent incapalbe de relire les même mots sortis du contexte.
    La priorité des parents en brousse n'est pas de leur dire, prends ton tee-shirt blanc ou ton short rouge, ce qui fait que même ce qui nous parait basique pour nous n'ai pas forcément acquis pour eux. Par les dons il y a tout plein de livres mais vous n'avez jamais lu Tobbogan ou Pomme d'Api avec les yeux d'un burkinabé qui ne verra jamais la neige et n'a aucune idée même du concept de froid en dessous de 15˚ sans lui parler de l'ours blanc ! Pas toujours facile de trouver des histoires adaptées à lire ☺☺

vendredi 14 décembre 2012

Belle tourterelle

   Nos petites tourterelles discrètes de Maurice étaient toutes grises.


Leurs cousines de Ouaga sont, elles, parées d'une belle robe multicolore


  Elles aiment être au Laico car il y a une belle végétation et assez d'eau pour boire à la piscine 

mardi 11 décembre 2012

Ca brique de toute part

La balade organisée du dimanche nous avait amené à passer une zone de fabrication de briques.


   La fabrication basique, ils prennent la terre et la moulent en forme de briques, ne peut se faire qu'une partie de l'année dans ce coin. Bientôt, la sécheresse hivernale aura tari cette ressource. Au fil de l'assèchement les ouvriers bougeront sur une autre partie puis une autre zone. 


    Une fois fabriquées, les briques sont mises à sécher bien alignées. Elles semblent si fragiles, si friables ! La vie autour se fait, les biquettes passent, qu'il soit dimanche ou mardi des gens travaillent... et le soleil darde.


    Dès qu'ils obtiennent un terrain, les gens essayent de vite construire dessus. Cela affirme leur propriété et empêche, en principe, qu'on leur reprenne cette parcelle. L'essentiel est d'avoir bâti, cela ne veut pas dire fini, ce qui fait que l'on a vu quantité de mini maisons (une pièce de 5x5m max.) sans toit.

mercredi 5 décembre 2012

En partant du Cheval Mandingue

  Nous y voici, aujourd'hui première sortie du dimanche en groupe. 25 adultes ont répondu présents (+ 10 enfants en poussette, vélo ou à pied). Vu que notre premier repérage servira pour décembre il nous a fallu en trouver un autre et le Cheval Mandingue qui a servi de base de départ. L'avantage est qu'en fin de promenade on peut y boire un coup ce qui est convivial.


  Ce "ranch" dirigé par Thierry et ouvert en 1993 est non homologué par la fédération française contrairement aux 2 autres centres hippique de Ouaga mais il accueille enfants et adultes et enseigne la voltige. De temps en temps des sorties bivouacs d'une ou plusieurs nuit sont organisées qui permettent de découvrir le pays de l'intérieur.


Il y a 24 chevaux ... et quelques ânes qui se hissent sur la pointe des sabots ! 


  Le départ s'est fait par un village dogon, mais pas ceux traditionnels du nord du pays avec les portes en bois sculptées. La zone se développe énormément et chacun fait sa petite micro maison et utilise tôle, ou paille pour les toits. Le long du parcours on a aperçu de la paille préparée en paquets réguliers et qui sera tressée. 


En cours de route on fait un petit topo entre "reconnaisseurs".


  C'est 9 km et 2h30 que nous ferons. Il est plus rapide de marcher à 5 qu'à 35 c'est sur et nous avions "budgeté " le temps pour donc tout fut très bien. On découvre l'aridité des lieux, et Amédée un très bon guide nous a expliqué plein de choses sur les coutumes notamment les demandes au marabout.


   Les gens y vont pour un souci de santé ou autre, posent une ou plusieurs questions et selon, le marabout demande à recevoir un poulet qu'il sacrifiera, du mil, un oeuf. Le long de la route ont a pu voir plusieurs autels près de termitières souvent ayant un pièce ou même un morceau de tissu avec des aiguilles. "Alors la c'est très mauvais car les aiguilles sont grosses" nous a dit Amédée. Quelle est la demande ? personne ne sait hormis les 2 concernés demandeur et marabout.


  Très souvent l'on va rencontrer un canari (pot en terre) en plus du mil et de l'oeuf et personne n'y touchera. Ceci va quand c'est comme ici dans la brousse, mais parfois on pourra en voir sur la route et quel que soit l'emplacement pas question d'y bouger car cela porte malheur. Les véhicules doivent donc éviter/contourner l'offrande, voie express ou pas.
   Pour protéger le champs des voleurs, le proprietaire y mettra un gri-gri (bouts de chiffons).


  Nous sommes passé devant des personnes, surtout des enfants au sourire joyeux travaillant à l'extraction du grain du petit mil simplement armés de bâtons !


    Le millet ou petit mil est une céréale vivrière (qui sert à l'alimentation) et l'une des principale composante des repas. Elle pousse sur des terres très arides sableuses sans engrais et avec peu d'eau. La production est souvent auto-consommée et se fait sous forme de bouillies (Seri, Moni) ou de boules de pâte (Dégué). Apprécié après la dure journée de travail est le Dolo qui est une bière qu'ils n'hésitent pas à faire goûter aussi aux enfants ... dans les familles qui boivent de l'alcool bien sur.


    Les épis de 40 à 50 cm sont stockés ici dans le grenier tressé. Lors de notre passage de reconnaissance la semaine précédente celui-ci était aux 3/4 rempli et le dimanche il débordait de petit mil.


     Dimanche ou pas la vie continue et la corvée du bois doit se faire. On s'est régalés et des chants d'une église nous ont accompagnés un long moment.
18/11/2012 Balade No 1