samedi 23 novembre 2013

Inauguration officielle

    Grâce au Clif, association de femmes surtout expat, nous avons avec mon amie Myriam servi d'entremise pour qu'Eric de Tamneere puisse obtenir une aide qui lui permette d'acheter une machine pour produire les beurres de cacahuètes et pâtes de sésame. Un simplificateur de tache qui facilite grandement la vie des femmes et par répercussion du village.


   Une sortie a été organisée pour faire l'inauguration officielle de la machine. C'est donc à Guillé, sur le plateau Mossi en région centre, que nous sommes allées.
    A notre arrivée, des femmes nous ont accueillies en musique, puis une fois dans la propriété nous ont amené en signe de bienvenue 2 bols. Un d'eau et l'autre de boisson au mil et karité. ici j'ai goûté car je savais qu'Eric prendrait de l'eau saine, mais ailleurs je ne m'y aventurerai pas. Dans ce cas il faut tout de même mimer l'action de boire de façon à ne heurter personne. nous avons aussi eu droit aux produits apéro faits ici comme les cacahuètes et surtout les graines de sésame natures, salées, aillées ou avec du persil.
    Depuis notre dernière visite en mars, des cases ont "poussé" car l'association a aussi le souhait de développer le tourisme en immersion intégrale. 3 cases pour le moment et le projet est de créer 6 nouvelles formant un mini village de paillotes.


    En pleine période de récolte 35 à 40 femmes travaillent à Guillé, une quinzaine à 'Sa', 4/5 à Kaligri et 15 à Sourbouliba. Cela fédère toute une population qui autrefois vivait pour se subvenir et non générer un revenu pour la famille. Avoir un pouvoir d'achat et une sécurité financière est le but de cette association. Ce n'est pas toujours évident. Femmes et hommes ont chacun leurs terres propres et doivent aussi les cultiver. Cet été en période de pluie, seules 8 femmes venaient travailler sur les champs de l'association car leur mari exigeait qu'elle aillent sur leur champs à eux d'abords. Mais alors, quelque chose m'interpelle. Ce sont les femmes qui travaillent et ramènent l'argent, je n'entend jamais parler des hommes. Discrétion d'Eric à se sujet et pour moi conclusion que les femmes sont des bosseuses et devraient bien leur mettre un coup de pied quelque part pour les activer. Palabrer au pied d'un arbre n'a jamais nourri son prochain. Autre culture, autres moeurs !
    Les champs sont ramassés les uns après les autres et le sésame séchait sur le toit. Il est produit en multiculture avec l'arachide et le bissap. Le blanc sert en cuisine, dans les sauces. 2 parcelles feront un sac de 25 kg.


La maison de famille comprend une cuisine et 2 grandes pièces subdivisées par des tentures. La cuisine se fait dans la cour dans des chaudrons sur le feu alimenté au bois. Que ce soit pour le karité ou la cuisine, le bois est ramassé mort. pas d'énergie solaire et le gaz est exorbitant. Nous avons visité les entrepôts de stockage avec un lot de sacs de bissap de la saison passée et d'autres de grains de karité.


     Visite faite des lieux nous nous sommes dirigées vers la fameuse machine bleu objet de notre inauguration. France, présidente du Clif a coupé le ruban et les femmes ont joué un morceau de musique. 


    C'est très interessées que nous avons suivi la démonstration de broyage de sésame. Bon, cela n'a pas démarré de suite comme voulu et Eric a pris son coup de chaud. Rhino un broyeur solide importé d'Inde doit être entraîné par un moteur et ce n'est qu'après quelques longues minutes, et plusieurs hoquets que la pétarade du moteur a commencé et notre contribution de 400.000 f cfa se mettre à l'oeuvre.


    On a pu assister à la descente des grains dans l'entonnoir guidés par la main de ... l'homme... oui, il y en a tout de même qui bossent et très bien même... et à la sortie d'une belle pâte ambrée à l'odeur délicieuse. Une fois qu'un lot de sésame est fait, il faut nettoyer la machine à fond pour s'attaquer à l'arachide. Ce modèle choisit pour sa solidité certes, l'a aussi été pour son "coeur" car pour broyer il fonctionne avec des pierres blanches qui ne dénaturent pas les pâtes créées.
   Allez, à vos recettes car la pâte de sésame achetée ici 100 % pure, qui s'appelle aussi Tahiné, sert dans de nombreux plats comme le houmous et s'accommode merveilleusement aux aubergines cuites façon mezze.
22 octobre 2013 Association Tamneere, Guillé

jeudi 21 novembre 2013

Repérage à Boulbi


    En janvier, nous avions organisé la randonnée au départ de chez Dominique Guillaume de Liuli Yiila. La date mal placée en retour de vacances en a fait notre sortie la plus intime avec une dizaine de personnes. Le coin étant intéressant, nous avons choisi d'y retourner et lors du repérage nous sommes régalées. Il faut bien dire que c'est le jour où l'on voit le mieux et l'on profite le mieux du paysage car lors de la randonnée on est plus tourné sur les gens avec qui l'on marche.
    Pour une fois en passant à côté d'une école, nous avons eu un mur de sourires ! Tous les mômes voulaient être sur la photo :)


    Toujours sympa de traverser les villages car l'on voit la vie, celle que vivent la majorité des personnes au Burkina. Bien sur en semaine il n'y aura pas grand monde autour des habitations.


   Une mante religieuse est tombée sur une fille puis à terre. Au départ je ne voyais que du vert par terre, puis finalement j'ai remarqué que la feuille était une mante. Pas facile de les reperer tant elles se confondent avec le décor.


    Le barrage de Boulbi, construit en 1960 et réhabilité en 2007, fait qu'il y a une réserve d'eau bien gérée pour alimenter les champs de cultures alentour. En ce moment c'est la pleine saison du riz, puis dans quelques mois viendront tomates et autre légumes.


    Le long des champs se trouve une grande propriété  entourée d'un mur. N'étant que 5 femmes, le gardien a accepté de nous faire voir ce magnifique bâtiment. La peinture est récente et le jardin prend belle allure, le propriétaire en fait un très joli endroit. Merci pour cette découverte qui restera un privilège. 


    Après le barrage, nous nous sommes dirigés vers "Le jardin des cultures" qui est le siège social de l'association du Sahel regroupant des constructeurs spécialisés dans la construction bioclimatique. Le but est aussi d'assister et former les entrepreneurs et auto-constructeurs.


Ce "jardin" accueille les visiteurs en découverte libre et gratuite ou en visite avec rafraîchissement inclus pour 1000 f cfa. Le week-end nombre de personnes viennent pique-niquer dans ce lieu reposant.


     L'initiateur de ce projet est Guy-Amédée Ajanouhoun un béninois ancien professeur d'université et commissaire à l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine. Il a fait de ce lieu un musée de l'art de la sous région, avec quelques pièces qui surprennent comme une statue égyptienne ...


ou un totem !


La visite se fait tant à l'extérieur avec les sculptures qu'à l'intérieur du bâtiment.
Boulbi 26/11/2013

mercredi 20 novembre 2013

C'est l'hiver ... à Voiron

La neige est arrivée à 350 m et a annoncé la venue de l'hiver !


    Cela ne veut pas dire qu'il faisait plus froid que chez Célia, mais elle tombe sans discontinuer depuis cette nuit. J'adore ce blanc manteau, qu'est-ce que c'est beau ! Merci pour ces images, nous qui suivons la météo sur le minipad. Ils ont toujours de jolies animations et les info sur le différentiel températures est toujours aussi instructif. D'ailleurs, ce qui est rigolo c'est que le facteur vent ou pluie rafraîchi toujours là-bas alors que pour nous à Ouaga c'est plutôt l'inverse avec un facteur soleil qui augmente la température donnée.
   ♪ ♫ Vive le blanc, vie le blanc, vive le blanc d'hiver ♬



mardi 19 novembre 2013

Papillon


     Un matin, à 6h15, en allant faire nos longueurs, nous avons vu un immense papillon voleter. Il a eu la gentillesse de se poser et nous laisser le temps d'aller chercher un appareil et le photographier. Quel beau spécimen ! 


    Papillon Vinson (ou voilier des citronniers - papilio demodocus - Citrus swallow tail)  devait bien faire dans les 10 cm d'envergure. 1ère fois que j'en vois un aussi beau et grand ici. Habituellement on a les classiques marrons et des petits blancs ou jaune qui volent et ne semblent jamais s'arrêter. Il est présent dans toute l'Afrique au sud du Sahara. Vu que j'ai trouvé un citronnier sur la propriété il va falloir que j'aille l'inspecter de près pour voir si je peux apercevoir des oeufs individuellement posés sur les branches. L'éclosion se fait en 6 jours donc il faut être chanceux je pense, même s'il y a 3 générations par an.

vendredi 15 novembre 2013

Le Grand "R" s'anime ... à Saba

Lors de son premier contact en juillet, Myriam a rencontré un groupe de musicien "Les jeunes battants" et a eu la fort bonne idée de leur demander d'animer 1/2 h durant à la fin de notre marche.


    Ils ont un stand où ils exposent toutes leurs créations, le long de la piste, à 2 minutes de la grande route et 1 km avant d'arriver à l'association Kologh naba.


    Ils sont 6 qui se produisent lors de cérémonies, fêtes du folklore ou comme pour nous, à la demande. Chacun a un instrument différent. J'ai appelé "le chef" Sayouba car malheureusement ce jour-là je n'ai pas pris le temps de le connaître et c'est seulement en voyant les photos que j'ai eu envie d'en savoir un peu plus. Malgré un communication assez mauvaise j'ai appris que nombres des instruments ont été réalisés par son papa, qu'ils utilisent de la peau pour la raisonnance et que celle de mouton "n'a pas belle voix". Il aime la peau d'âne qui a un son à part et utilise aussi beaucoup celle de veau ou de chèvre.


   Cette Corne, appelée Dorro, jouée par Salif, ("frère" de Sayouba ou plutôt cousin) a été sculptée dans une corne de bufle tué à Saba par le papa/oncle. 


Sayouba le meneur des jeunes battants a pris le Tam tam. 


    Le Djembé était joué par Pascal. En fonction de la dureté du bois utilisé, de la peau et de sa tension, le son sera plus ou moins grave. Cet instrument est né dans une région située entre Kankan (Guinée) et Bamako (Mali) dans la caste des forgerons. A l'origine il était recouvert d'une peau d'antilope, aujourd'hui c'est de la peau de chèvre. Certains joueurs y ajoutent des sonnailles métalliques pour ajouter une autre sonorité.


    Le Bara (terme diola/jola) joué par Ali est plus connu sous le nom de Bendre. Ce tambour gourde est fabriqué à partir d'une grosse calebasse recouverte d'une peau tendue. Apparenté au pouvoir car il est chargé de rappeler les hauts faits de la dynastie et les vertus des Mossi, il illustre musicalement tous les actes officiels de la cour et sert à transmettre les messages. Il symbolise avant tout la cohésion sociale du groupe.


 Le Gonkas est joué par Christophe


 et le Wamdé, grosse calebasse par Ablasé.


Une femme marionnettiste est aussi venue faire son show, ce qui a bien plu aux enfants.

Les Jeunes Battants, Sarouya 77 14 80 80  

lundi 11 novembre 2013

Faune et Flore à Saba


    Un coin légèrement vallonné comme on n'a pas l'habitude, et même un mini surplomb nous permet d'avoir une vision assez lointaine. Nous sommes passés à côté du centre de moto cross où les passionnés viennent se défouler. Heureusement pas de bonne heure le dimanche Ouf ! Comme la plupart du temps, la terre est latérite rouge.


    Par rapport à toutes les balades "dénudées" que j'avais faites de la fin de la saison des récoltes à fin mai, j'ai découvert beaucoup de grandes herbes. Dans les champs séchaient sur pied le mil ou sorgho. J'ai surtout aimé les magnifique graminées colorées le long du chemin. A chaque endroit ses découvertes, même toutes simples. La nature est vraiment belle !


    Le sorgho rouge porte bien son nom. Une fois séché les grains s'assombrissent et perdent ce flamboyant. La saison de sa récolte a commencé et devrait durer encore 1 bon mois.


   Devinez ... des Maltesers ?  Non 
                 ... de petites crottes de chèvres qui sèchent pour faire de l'engrais ?  Que nenni.  
                 ... en fait c'est tout couramment ici du karité qui sèche à même le sol. Chacun prépare son karité, c'est un produit de première nécessité . 


    Lors du repérage nous avons eu la chance de voir un oiseau très beau ce qui est jusqu'à présent relativement rare. L'Euplecte franciscain (Euplectes franciscanus - Nothern red bishop) est trapu et fait dans les 12 à 15 cm de long. Le mâle en période de reproduction est écarlate en dehors de sa face et son poitrail qui sont noir ainsi qu'un peu de brun sur les ailes et la queue. Hors reproduction il sera plutôt dans les jaunes-ocres. Il habite dans les zones tropicales du sud du Sahara. Ce tisserin, ce que l'on reconnaît à son nid tissé, aime les zones dégagées, proche d'un point d'eau et se nourrit de semences, céréales et certains insectes. 


    L'entraide existe dans la nature, et ces biquettes nous l'ont prouvé. La plus petite s'est servie de sa "maman" comme un appui pour atteindre les petites feuilles hautes d'une branche.


   "A droite, à droite" ok, ok on se pousse à droite. Et là on entend "il y a des guèpes". Ah oui, vu, on en est à 50 cm. Super ! il aurait du nous dire "attention" ou "allez sur votre gauche" d'autant qu'elles avaient l'air de bosser dur et de ne pas être commode. Merci tout de même guide de nous l'avoir signalé car vu la taille encore petite de ce nid nous serions passées sans le voir. 
   Stop, je sais ce que vous allez dire Alice et Josian.. mais non d'ailleurs il y en aurai trop peu. D'ailleurs maintenant que j'y pense il faudra que je me renseigne si, ici aussi, ils mangent les larves de guêpes ;)

jeudi 7 novembre 2013

Mon carrosse est une citrouille

Oui, mais alors pas si belle que celle des enfants pour Haloween !


Cette saison pour eux... pour la famille ... est la saison du chat.  Ze cat... affaire à suivre :)


    En attendant 4 semaines durant depuis mon arrivée, mon "carrosse", non, pas le 4x4 classique de mise dans un pays fait de plus de pistes que de routes, une modeste berline de 6 ans d'âge et 113000 km, était au garage. Il fallu non seulement trouver la panne, mais en plus commander les pièces et reparer. En attendant il a fallu jongler avec la disponibilité d'une des navettes, un taxi de dernier recours ou une magnifique ... citrouille... sans clim ni possibilité d'ouvrir la fenêtre chauffeur. Chaud, chaud quand dehors l'on a 35˚ sans ajouter le facteur soleil qui fait des poussées à 40-45˚. "Char" récupéré, mais bruits suspects Oops ! Quelques surprises de départs ratés/différés/surchauffés en perspective. Grrrrr.

dimanche 3 novembre 2013

Une éclipse de soleil à Ouaga




     On nous a annoncé une éclipse partielle, alors je me suis installée à la piscine pour profiter de l'événement. 
     Je n'avais pas mes verres de soudeur et ai du me contenter des petites lunettes papiers vendues de partout. Dans le doute, j'étais tout de même allée acheter les miennes il y a 5 jours dans une pharmacie et pour prendre les photos et bien je les ai aussi utilisées en plaçant l'objectif devant. Pas facile de faire les réglages et au début je voyais l'éclipse, mais la photo me donnait une boule jaune. Bizarre ! Après quelques ajustements (Intelligence artificielle, zoom, proximité de la lunette ...) je suis enfin arrivée à prendre ce que je voyais. Moins précis car, "en vrai", on devenait tout de même la lune dans sa globalité.


   A 4 minutes du maximum de notre éclipse, le ciel était fidèle à lui même et sans lunettes de toute façon on ne s'apercevait de rien vu que l'on ne regarde jamais le soleil en temps normal. 60%, si on ne le dit à personne, pourrait passer quasi inaperçu ! Les lunettes créaient un tableau qui serait invisible sinon.


    Trajectoire de cette éclipse appelée hybride, dans laquelle certaines sections de la trajectoire sont annulaires tandis que d'autres parties sont totales. Annulaires quand le diamètre apparent de la lune est inférieur au diamètre apparent du soleil et donc ne le masque pas complètement.
3 novembre 2013 11h43-14h45