jeudi 30 janvier 2014

On les suit à la trace !


  Faute de croiser les animaux, on les a pistés et Lompo nous apprenait à reconnaître l'empreinte, les crottes, à quel moment l'animal était passé. Pour l'éléphant, avec la patte, on pouvait dire "saison des pluies",


    mais pour le lion, vu qu'ils se baladent sur la piste il est plus facile de savoir si c'est récent vu que les traces sont vite "marquées" des roues de vélo, voiture ou de pas. Les déjections donnent à Lompo des informations en fonction de la quantité et la consistance. 
    Dans cette réserve la chasse au lion est autorisée. Chaque réserve se voit attribuer des quotas de chasse et paie une taxe pour chaque animal qu'il soit tué ou pas à la fin de la saison. La réserve d'Arly a "droit" à 2 lions et le chasseur déboursera dans les €16.000 pour son séjour chasse. Pas de garantie de tuer une bête vu qu'il faut remplir les critères du genre pas en famille, pas de jeune ni de femelle etc... Ensuite les chasseurs choisissent souvent la taxidermie ce qui ajoute au coût. Les quotas sont fixés annuellement et cette année ils avaient droit à environ 16 buffles, 15 hyppotraques, 5 guib harnaché, 8 cob de buffon. pas vraiment de contrôle sur les volatiles que l'on trouve en quantité. Ceci est sans compter sur Noël approchant et un ministre réclamant à chaque parc de lui fournir un cob, puis un autre demandant un buffle. Pas de choix et cela ne rentrera pas dans les quotas.


Sur la route un caillou fossile nous a montré sa plus belle feuille.

    Les baobabs sont communs dans ce pays et bien que pas trop de saison nous avons tout de même pu ramasser quelques fruits de ces "arbres à pain de singe". Il faut faire très attention à la peluche les recouvrant du coup on l'a retirée de suite en frottant les fruits sur des cailloux.


      Du coup j'ai ramené des graines à la 'maison' et les ai mises en terre. La 1ère pousse est apparu 5 semaines après, le 30 janvier. Après les citronniers qui ne grandissent pas, le coton qui a été généreux, j'aurai mon baobab :)


    Dans la réserve les troncs des baobabs sont tous abîmés car les éléphants en raffolent. Certains ont quasi un trou en leur milieu.


    Pourquoi pas la casquette jaune ? il existe bien des genres d'anémones jaunes pétantes ! Etrange ces fleurs qui sortaient du sol de-ci de-là. De petits rayons de soleil terrestres se nourrissant d'un brin d'humidité.
    A plusieurs endroits des mini mares ont été creusées dans lesquelles sont mises du sel pour les animaux. Ils en profitent durant la saison des pluies mais le sol en est encore imprégné de longs mois après.

mardi 28 janvier 2014

Les larmes aux yeux !

    Bon sang que parfois l'émotion nous joue des tours ! Lors du safari j'ai vu une montagne qui m'a fait pensé au Morne et là, ma gorge s'est nouée et les yeux m'ont picoté.


    J'étais en bonne compagnie et de bonne humeur donc cela ne m'a pas totalement pris par surprise, mais j'ai tout de même écrasé ma larme. C'est fou comme l'on se fait surprendre au moment où l'on s'y attend le moins. 


   Le plus violent a tout de même été quand j'ai visionné des photos que Pascal a prises lors d'un saut de puce ... pour affaire ... ou pas semble-t'il... à Pemba du côté de Zanzibar. Là j'étais partie pour rêver de beau ciel et de lagons quand j'ai pris cette photo en pleine poire et éclaté en sanglot. Cela peut paraître couillon, mais je crois que Maurice je t'ai dans la peau.
    Bon, le bénitier s'est couvert de verdure et a rapetissé, mais moi il m'a fait tressauter le coeur et m'a totalement ébranlée ! On ne guérit pas toujours du malheur, et bien je crois que c'est un peu aussi le cas avec le bonheur... et d'ailleurs qui a envie d'en guérir ?

dimanche 26 janvier 2014

Petit poucet a semé... géant a ramassé ?


    Et non, je n'ai pas ressorti une photo-souvenir de mes cartons d'Amérique. Pas d'Arizona, mais bien du Burkina. Que le coin était beau et que l'on a adoré cette pause aux milieux de cette colline de cailloux.


   Pour nous le safari ne signifie pas nécessairement animaux, on se délecte tout aussi bien du paysage, et dieu que c'était magnifique. Même si l'on n'était parti que depuis 1h30, marcher un peu est toujours un plus et crapahuter sur les roches un bonus. "La cerise ..."


    Bien sur aucune sortie à pied même à 50 m du véhicule ne se fait sans la protection de Lompo. L'objectif de la journée était le pique-nique près des hippo et repérer les animaux non encore vu, mais là le temps s'est arrêté, et l'on a savouré ...


... le paysage ... autant que la session yoga. Pas d'arbre à "pole" ? :)


     Ils étaient vraiment étranges ces cailloux. Nos demoiselles coiffées le sont car la roche s'est érodée au dessous, laissant le caillou dur faire une coiffe, mais ici on dirait qu'un géant a voulu faire des cairns, s'est amusé à poser ces pierres en équilibre et voir jusqu'où il pourrait monter.
Réserve d'Arly 23/12/2013

vendredi 24 janvier 2014

2 ème sortie du jour

    Il n'y a peut-être pas des cent et des milles à découvrir, mais un long week-end suffit à nous enrichir de beaux souvenirs et d'un album photo complet !


   Après notre longue découverte du matin dans la réserve d'Arly, nous sommes partis dès 16 h dans le parc lui-même. En fait nous ne sommes rentrés que jusqu'au poste péage. Aucune idée du tarif journalier car nous n'avons fait qu'un saut de puce et n'avons d'ailleurs vu ... enfin ... découvert que ce que cela avait du être, comme un aérodrome dont ne reste qu'une vieille borne. C'est dingue le nombre de choses que l'on rencontre comme cela ! On se dit qu'un jour, peut-être cela a du être vivant, animé et beau... mais on a du mal à se l'imaginer tout de même quand on observe autour de nous.
   Nous avons fait une pause, pour je ne sais quelle raison près de quelques cases. Comme il y avait quelques enfants et qu'il me restait des crêpes, je les ai distribuées et ... il en sortait de partout à tendre la main. Je ne cessais de faire des pas en arrière pour ne pas me faire "oppresser" par cette foule grandissante. 


    Nous avons profité du phacochère de près, vu que c'est un peu leur cochon domestique. On le trouve à l'état sauvage dans la brousse, mais parfois aussi près des habitations. Il est plutôt sociable quoi que non câlin ! D'ailleurs ils se sont fricotés entre eux et Célia s'est prestement éloignée.


On a rencontré pas mal de singes curieux nous observant autant que nous les observions.


   Et au péage il y avait même une vieille femelle rejetée de son groupe avec la cataracte qui observait à distance raisonnable. Cette fois c'est un reste de pain qui y est passé.


   Anton-Emmanuel et Célia essayaient de la faire se rapprocher un peu. Elle reste près des humains dans l'espoir de glaner de-ci de-là de la nourriture. Je crois qu'avec nous elle a eu sa bonne portion.


   Tony voulait nous montrer le Relay d'Arly qui fut un campement dans le parc, au bord de la rivière Arly. Sur que cela a du être sympa, mais là ils cherchent un repreneur. Il y en a qui ne doutent de rien. C'est un mécène philanthrope voulant jeter son argent par les fenêtres qu'il leur faut. Bonne chance ! 100 % garanti délabré, même ce qui semble entier ne tient que par "une brique". 


Le soir est vite arrivé et la nuit est tombée. Les couleurs étaient chouette !


     Mais au bout d'un moment quand il fait vraiment nuit, on repense aux lions habitants de ces coins et l'on est impatient de vite, vite rentrer au campement. "Aux abris !"
Arly, le parc 22/12/2013

mercredi 22 janvier 2014

Lompo braconnier devenu garde chasse

Tony notre hôte a été parfait pour nous mettre à l'aise et sentir bienvenus.


   Etant proche de Noël nous avons souhaité faire une photo souvenir sous un baobab avec un chapeau de Noël ... Sylvie c'est pour toi :) Promis c'est un baobab, mais vu la taille si le chauffeur l'avait pris en entier tu n'aurais vu que des fourmis !


    Celui que l'on a vraiment adoré fut Lompo Tadjoa, le garde chasse qui nous a accompagné tout au long de ces 2 journées. C'est l'enfant de la brousse qui a quasi tout vu et sait une mine de choses ! On a goûté le baobab à même le fruit.


    L'arbre est géant et les fruits tout là-haut. Du coup il faut se munir d'un bâton et le jeter en visant les fruits. Plus facile à dire qu'à faire, mais tache aisée pour notre guide. Ce fruit qui ressemble à une grosse patate douce est en fait couvert d'un duvet beige urticant. Nous l'avons donc frotté contre un caillou pour en enlever les petits poils et ... le faire "rougir"! 


     Les fruits n'étant pas de première fraîcheur, il nous a fallu en ouvrir bon nombre avant d'en trouver un mangeable. Laissez sécher un marshmallow citronné quelques jours à l'air libre et vous obtenez le bonbon local. Attention tout de même aux petites graines  :)


    Toujours son fusil à l'épaule il nous a guidé et protégé dans la brousse. En fait dès qu'il a été en âge, il n'a pas peur de le dire, il a été braconnier. "Il faut bien se nourrir"! Le braconnage étant devenu un fléau, non seulement un 'mode de subsistance', beaucoup de pays africains essaient de renverser la situation en les recrutant pour combattre ce même braconnage et protéger la nature dans son ensemble. On leur a expliqué le bien fait de cette protection et offert un travail salarié ... mais comme nous a dit Lompo, si cela disparaissait, il redeviendrait braconnier sans état d'âme. 
   Dans la réserve, il travaille avec son équipe de garde et est toujours à l'affût d'oiseaux tourbillonnants, les meilleurs des gardes signalant qu'une carcasse est au dessous. Comme les grandes herbes sèches ne sont pas une nourriture appréciée, il allume aussi des feux pour permettre aux nouvelles petites pousses fraîches d'apparaître. Meilleure pâture, mais surtout meilleur champs de vision pour nous sinon le terrain est assez occulté et l'on ne voit pas bien les bêtes. Dans cette sécheresse nous n'avions qu'une peur que le feu s'étende plus vite que nous pourrions fuir, mais en fait tout est très calculé et il y a des tas de zones dégagées permettant au feu de s'éteindre en douceur.


    En passant près d'une des nombreuses mares, il a remarqué une carcasse dépassant de l'eau. Son rôle est de la retirer au plus vite pour empêcher la putréfaction qui entraînerait une pollution et par la même un point d'eau non utilisable par la faune locale. On comprenait bien l'idée, mais de voir quelqu'un entrer dans une eau à crocodile et varans, on en a eu la chair de poule. Lui, cela le faisait marrer et il ne semblait pas craindre l'attaque du saurien. Pauvre guib harnaché, il s'est fait attraper à la cuisse puis dévorer les entrailles. On trouvait étrange cependant que tous ne soient pas venus partager ce "festin". Sur terre au moins il y a des charognards entre les hyènes et les vautours et une carcasse est vite nettoyée.
    Tout au long des 2 jours en sa compagnie, Lompo nous a parlé de sa vie et notamment raconté qu'étant petit il a décroché un de ces jolis nids de tisserand et en voulant mettre la main dedans pour prendre un éventuel oeuf a aperçu la tête d'un serpent, lui aussi gourmand d'oeufs, qui le regardait. Autant dire que Lompo a prestement jeté son trésor à terre, pour fuir au plus vite. Il n'a jamais renouvelé l'expérience, c'est cela l'apprentissage de la vie !

    On ne comprenait pas toujours tout entre son débit rapide, son accent et sa façon de prononcer :
"C'est un caillou" en parlant d'une personne qui ne vaut rien.
"Bautour" pour vautour.  En fait c'est comme à l'école, ce n'est pas qu'ils ne peuvent pas prononcer les b, s, v z, j, g, ch etc.. mais ils ne les placent pas à bon escient et cela donne parfois des interprétations comiques.
"il y a une jaune tampon" comprendre "il y a une zone tampon"
"Beaucoup choli" pour très joli, "Babab" pour baobab,"Chienge" pour singe,"Sasse" pour chasse. C'est mignon, on craque ! Le gui couronné que l'on aperçoit dans les arbres est devenu "Gri courné" et quand Tony a dit : " qui l'a bouffé, c'est le crocodile ?" Lompo de répondre : "non, c'est le crocodile" C'est typique d'ici de commencer les phrases par non !
En parlant d'un chien qui court après la voiture : "il a pas pu attraper le frein, il a tapé la voiture".
Réserve d'Arly 22/23 décembre 2013

lundi 20 janvier 2014

... et au milieu.


   Pas une sortie digne de ce nom sans que Roo n'en profite ! On l'a mis dans nos bagages puis arrivé au safari il a trôné à l'avant du véhicule. Autour dire qu'au retour à Ouaga il a coulé orange pendant un moment avant d'être propre comme un sou neuf !


    Intéressant de voir tous ces animaux et tout autant de traquer la piste pour savoir qui est passé et quand. Lompo donnait des indications tant sur le quoi que quand et dans quelle direction. Facile avec une patte de lion, moins avec l'empreinte d'éléphant ou de serpent.


    Le python est passé dans la nuit et seule la roue de notre véhicule ce matin efface cette empreinte reconnaissable entre toutes pour le connaisseur. Il avance relativement droit, mais la certitude que c'est un python vient du fait qu'il a une griffe à l'arrière qui laisse cette rainure intermittente. Les traces restent bien vu que la pluie ne viendra pas perturber l'état des lieux, mais la piste empruntée par les gardes sillonnant la réserve et chaque dimanche par les animistes, qui vont dans un lieu de culte au pied des rochers faire des offrandes, sera marquée avec nombre traces de vélo qui viendront recouvrir celles des animaux. Entre villages et réserve il y a une zone tampon où les villageois peuvent accéder mais qui est protégée de toute chasse ... en théorie.


Nous avons vu de magnifique termitières. Celle-ci ressemblait à un château !


Et tout la haut dans un baobab il y avait une magnifique ruche sauvage !


    Dans la réserve même, on ne rencontre personne, mais aux abords on ne fait jamais 1 km sans croiser au moins une personne. C'est surprenant ce fait qu'il y a toujours quelqu'un même dans les endroits qui semblent perdus et où l'on se demande comment ils font pour vivre/survivre.

samedi 18 janvier 2014

A poils ...



   Nous avons été assez gâtés pour l'observation des animaux, même s'il y a encore bien plus d'espèces que nous avons pu voir.  Le premier que nous ayons vu est le Cob de Buffon ( Kabus kob - Kob). Le mâle a de grandes belles cornes en spirales.


    C'est la plus nombreuse des espèces, du coup, ce sont les plus faciles à voir. Quand ils nous repèrent ils se sauvent un peu, puis s'arrêtent et nous fixent 5 à 10 secondes.


    Ils sont toujours vigilants car ils ont de nombreux prédateurs comme les lions, guépards, hyènes, lycaons (rares sinon éteints dans la région), croco et python. Il peut faire des bonds de 1,50 m de haut et courir jusqu'à 50 km/h en cas de danger. Les plus lourds, jeunes ou âgés sont les plus vulnérables.


     Ils vivent dans la savane proche de points d'eau permanents où il y a de l'herbe pour se nourrir car il a besoin de manger et boire au quotidien. Souvent on a pu observer le troupeau fuir et en arrière-garde le mâle restait pour surveiller.


   En saison de pluie, Monsieur éléphant avec son poids imposant laisse des traces qui ne partirons pas avant bien longtemps. Le Loxodonta africana (bush or savanna elephant) est courant dans cette région et vit en groupe. 


   C'est une 'matriarch'e qui mène et bien qu'assez loin, ils nous ont vite repérés. Les jeunes encadrés par les adultes sont protégés et c'est celle de derrière qui a tourné la tête, secoué les oreilles et émit un bruit. Pas trop car elle a du estimer que nous étions à une distance fort raisonnable. En fait un éléphant en colère va avertir en chargeant pour intimider oreilles écartées et trompe basse, mais dans 90 % des cas il va s'arrêter. La seconde charge en revanche sera la bonne et il s'avancera pour tuer. Il vaut mieux être avec le guide c'est sur car il sait quoi faire.


    Les éléphants consomment dans les 200 kg de feuillage et boivent jusqu'à 300 l par jours. Ok, ils étaient loin, mais c'est tellement mieux que de voir des animaux dans un zoo !


    Le premier jour nous n'avons pas vu les lions tant espérés.... le second jour non plus d'ailleurs. Mais comme les pisteurs nous avons pu observer leurs traces. Ils ont des coussinets souples et quand ils peuvent vont emprunter la piste plutôt que la brousse avec ses arbustes piquants. Les traces dataient sûrement de la nuit et mâle et femelle (empreinte du bas sur la photo) étaient ensemble.


    Babouins et singe Patas sont les 2 espèces que nous avons vu. Ils nous ont fait marrer car ils nous observaient et semblaient nous faire des mimiques dans leur attitude. Le Patas (Erythrocebus patas) est aussi nommé singe rouge pour son pelage roux. Son ventre et ses pieds sont blancs et il mesure entre 50 et 70 cm avec une queue de 75 cm pour un poids variant entre 7 et 13 kg. C'est le primate le plus rapide sur terre car il peut courir à 55 km/h avec des pointes de 60. Ils vivent en groupe mais l'on a tendance à repérer d'abords le mâle dominant qui surveille la situation de son perchoir. Certains le nomment aussi singe pleureur en raison de son "cri de bébé". 
Réserve d'Arly 22 décembre 2013

jeudi 16 janvier 2014

A plumes ...



   On a eu la chance de passer beaucoup de temps en vadrouille ce qui fait que l'on a rencontré une bonne variété d'espèces. Lompo toujours prêt à nous expliquer un peu plus était passionnant. On voudrait avoir plus de temps avec ces "enfants de la brousse". 
   Je ne l'avais pas vu en Gambie, mais elle en a pris le nom : l'oie de Gambie. Plectopterus gambensis (spur-winged goose) s'appelle aussi canard armé en raison de l'éperon qu'il a sur le poignet de chaque aile. De loin difficile à distinguer mais elle a le dessus du corps noir avec des reflets verts sur les ailes, un ventre blanc ainsi que sa tête qui a aussi des tons rouge/rosés près du bec. Elle est apparentée aux tadornes de grands canards dont l'aspect ressemble à celui des oies. Elle habite les zones humides comme lacs, rivières ou marais entourés de prairies et se nourrit en broutant l'herbe le long des berges. Elle consomme outre les graminées, des fruits tubercules, plantes aquatiques et petits invertébrés. L'oie fait dans les 75 à 100 cm avec un long cou et des pattes allongées. 
   Lorsqu'au nord du Bénin elle consomme certains coléoptères, elle emmagasine dans ses tissus une toxine qui cause cystites et priapismes chez ses prédateurs.


     Un oiseau très courant dans toute la zone sub-saharienne dans la savane est le Calao à bec noir  (Tockus nasatus - Afircan grey hornbill). Il vit dans les zones où il y a de grands arbres, mesure dans les 45 cm ce qui en fait un "petit" calao. Il se nourrit d'insectes, fruits et reptiles.


    Nouvelle découverte chez les guêpiers, celui écarlate (Merops nubicus - Northern carmine bee-eater). J'adore ! en plus il est splendide avec ses couleurs éclatantes. Comme tous les guêpiers il a son masque de "Robin"... Batman et Robin... Ca y est vous y êtes ?


    On l'a aperçu plusieurs fois mais vu qu'il est toujours à l'affût il bougeait souvent et n'était pas si simple à attraper. Il se nourrit d'abeilles et autres insectes volants qu'il repère de son perchoir et attrape en vol. Il revient ensuite dessus pour manger.


    Mâles et femelles sont similaires et celle-ci pond de 3 à 5 oeufs par couvée. 


    Ils nichent en colonies et l'oiseau utilise son bec pour creuser la rive et y faire des tunnels horizontaux pouvant atteindre 1 m ou plus.


    Une autre merveille en constant mouvement est la veuve nigériane (Vidua interjecta - Exclamatory paradise whydah). Cet oiseau a une queue incroyablement longue ! Il n'est fort coloré que quelques mois en saison de reproduction, ensuite il se fait plus discret.


    Au début on pensait que l'oiseau construisant son nid transportait une longue tige. Au final c'étaient les plumes de sa queue. Je me demande vraiment quel en ai l'usage car cela peu sembler embarrassant. 


    Encore un petit nouveau dans ma collection : Le perroquet Youyou (Poicephalus senegalus -Senegal parrot) avec sa tête grise, ses joues argentées, il a le dessus du corps, les ailes et la queue verts et fait dans les 20 à 26 cm. Ceux au ventre jaune (senegalus) sont les plus courants. Nous avons vu les mesotypus avec le ventre orangé. Il en existe aussi avec le ventre plus rouge (versteri).


    Ces perroquets peuplent la savane arborée et aride ou les forêts ouvertes riches en baobabs. Il se nourrit de graines, fruits ou pousses de bourgeons. Il vit souvent en couple ou petites bandes de 10-20. Il se reproduit en fin de saison des pluies et construit le plus souvent son nid dans la cavité d'un baobab.


    Pas difficile à repérer initialement, mais difficile à photographier est la poule de roche (Ptilopachus petrosus - Stone partridge). De la famille des faisans elle vit dans les régions rocheuses avec des zones de végétations épaisses ou dans un coin plus désertique du moment qu'il y a des lieux ombragés. Elle est assez farouche mais Lompo avait l'oeil. Il y en avait tout un petit groupe, mais à notre approche ces perdrix se sont envolées en poussant des cris. Au début elle marchaient puis couraient vite ce qui est leur mode de fuite, puis en dernier recours elles ont pris leur envol ... laissant les 2 petits trop jeunes pour voler.


   Ces poulettes étaient bien cachées dans les branchages. On les a trouvé dans les buissons en bordure de route car elles aiment les "bains de poussière". La forme il est vrai rappelle tout à fait celle de la poule en chocolat de Pâques !
Réserve d'Arly 22/12/2013