Au nord de Ouaga, direction Kaya sur la N3 à une vingtaine de kilomètres nous avons trouvé un départ de balade. C'est proche du lac de Loumbila et Thibaut fut notre hôte.
Au départ Myriam a eu son nom pour un contact et pensait aller chez quelqu'un qui avait des logements. En fait, s'il construit effectivement une chambre pour b&b, nous sommes arrivés chez un particulier qui nous a accueilli avec beaucoup de gentillesse.
Thibaut, bâtit depuis quelques années avec beaucoup de patience... et dieu sait qu'il en faut... sa maison. Etrange au milieu de la brousse au détour d'un baobab de tomber sur ce style anglo-normand.
Nous avons eu droit au café et c'est son "homme de main" qui nous a emmené faire un circuit alentour.
Très intéressant, très sympa à nouveau de passer dans des villages constitués de groupe de cases reliées par des murs. On se croirait chez les irréductibles gaulois et on imagine fort bien Abraracourcix sortir perché sur son glaive porté par ses serviteurs!
A l'intérieur, tout semble en ordre, et la vie est calme. Seules quelques personnes restaient. La plupart vaquaient à leur occupations, près du moulin ou dans les champs. Je dois avouer que l'on a surtout vu femme et enfants au travail. Je ne sais pas où étaient les hommes, mais pas dans les champs.
Le grenier avait son chapeau et la case d'à coté reste dans le style. Est-ce un logement ou un autre plus gros grenier ? je ne sais car en général les logements que j'ai vu sont en dur. Peut-être le coin cuisine car le "mur" n'arrive pas au sol !
Cette maman avait fort à faire avec des jumeaux et son seau sur la tête. Il n'ont pas encore trouvé comment attacher le 2 ème sur le ventre ? La petite fille aidait en portant un outil pour le champs. Dans cette zone ils ont la chance d'avoir l'eau du lac qui leur permet de bien irriguer leur plantations et c'était assez verdoyant avec de belles aubergines bien rebondies.
En général ils creusent leur puits avec pelle et pioche et c'est incroyable la régularité qu'ils obtiennent quand on pense à la dureté du sol et de la roche. Celui-ci voisinait des cases mais à l'extérieur. La non protection environnante fait qu'il vaut mieux ne pas laisser les enfants jouer dans ce coin à la nuit tombée car la noyade serait à craindre en cas de chute.
Je ne connaissais que des ânes gris et n'avais jamais vu qu'il pouvait y avoir cette variété de coloris du "rouquin" au tacheté. La croix y est toujours cependant.
Après 2 bonnes heures de marche avec une brise qui faisait un semblant de rafraîchissement, nous sommes allés chez le voisin de Thibault qui nous avait joint pour la marche. Monsieur Gérard a quelques chambres en voute nubienne et nous a proposé de mettre à notre disposition son barbecue et le kiosque pour faire le repas après la marche. Nous prévoyions celle-ci pour février.
24/11/2012 Loumbila