Le week-end dernier, nous avons participé au Rallye organisé par l'Union des Français à l'Etranger. Devant notre inquiétude face aux événements chez nos voisins maliens, les organisateurs nous avaient rassurés. Tout est encadré et c'est la douzième édition donc ils sont rodés.
Le choix du parcours s'est d'ailleurs fait dans un rayon de 35 km au sud de Ouaga, moins éloigné que l'année précédente et loin de toute frontière. Le but était de faire un parcours essentiellement sur piste en 3 étapes avec des questionnaires à remplir. Nous n'avons fait que quelques km de goudron sur les 160 de la journée... et encore si l'on ne s'égarait pas un peu car ce n'est pas toujours simple de suivre un road book dans le cahotement.
N'ayant pas de 4x4, nous nous sommes "alliés" à des amis et à 5 nous formions une équipe de chic et de choc, surtout pas de toc ! Nous avons passé plusieurs digues fort étroites et sur la première y avons plus ou moins "ambush/coincé" un zébu qui avait faussé compagnie à ses copines qui regardaient sagement. Pascal a du descendre de la voiture pour essayer... avec succès... de la convaincre de longer la voiture pour revenir en arrière. Plus de peur que de mal pour la pauvre bête qui commençait à s'affoler. J'avais la trouille qu'à cause de nous elle culbute en contre-bas et s'abîme. Rien de tout cela et après quelques minutes de ralentissement nous sommes repartis bon train.
2 ème digue, 2 ème animal, ce seraient-t'ils donné le mot ? Ce passage étant plus large et l'ânon plus cool, pas d'arrêt, qu'un ralenti momentané. Joli comme tout avec sa robe presque noire !
Les paysages se suivaient et il faut bien l'avouer, dans l'ensemble se ressemblaient. Avec cependant quelques petites différences comme une zone avec des cailloux/rochers un peu mini forêt de Rambouillet. A ce moment nous étions concentrés à fond sur le parcours et les épreuves et l'appareil photo reposait de côté. Dommage !
Une termitière géante nous a interpellé. Etrange car elle s'adosse presque à un arbre mais ne s'en nourrit pas !!
Nous avions un fil rouge, celui de créer un épouvantail et au départ de chacune des 3 étapes on avait des renseignements sur quoi trouver pour le faire, notamment un chou pour la tête. C'est le paysan dans son champs qui a du être content avec tous ces blancs venant lui payer un chou bien au-delà des cours du marché. Quand on aime on ne compte pas ! Par les info de précédents participants, nous avions préparé toutes sortes de bricoles comme de la colle, des crayons de couleur, du papier, des graines et fleurs séchées..., mais finalement quasi rien de cela n'a servi. Tant pis j'y garde pour l'an prochain ;)
Les enfants ont vite compris qu'il y aurait un certain nombre de voitures et ils attendaient souriant, faisant des coucou. Ce qui nous a bien "éclaté", c'est qu'ils s'agglutinaient, faisaient de grands signes tous contents mais si on avait un désir de renseignement et l'on s'arrêtait à leur hauteur alors ils s'enfuyaient comme une volée de moineau. Il est vrai que bien qu'à 35 km environ de Ouaga, la plupart ne parlaient pas le français... qui est tout de même langue officielle. A 150 km je le conçois, mais au portes de la ville alors là, c'est surprenant !!
Dans un village nous avons couru les étals, observé par terre, pour trouver des capsules de bouteilles pour les yeux de notre épouvantail. C'est un article qui doit se recycler car nous avons eu du mal. Quand je pense qu'à l'arrivée de la 2 ème étape où l'on a fait le déjeuner il y en avait autant que l'on voulait avec notre pique-nique. A quoi ça sert que l'on se décarcasse ? On se demande. En tous les cas c'était très rigolo.
Le parcours nous a parfois donné du fil à retordre et ce ne fut pas simple de trouver le passage pour traverser ce canyon. Les Champions ... nous ... l'équipage au numéro 1, avons ouvert la route aux quelques véhicules en doute dans cette même zone. Et ensuite ils nous doublaient à toute berzingue ! Cela a d'ailleurs coûté à plusieurs des crevaisons et probablement des rayures plus profondes sur les voitures.
"Tu prends photo, tu as des l'arzent ?" et bien non mon coco, on découvre et on ne peut pas donner à chaque fois que l'on croise du monde sinon il nous aurait fallu une charrette de billets. Vraiment insolite ce chameau au milieu de nulle part, je n'en n'avais encore pas vu et ne savais pas qu'il y en avait dans le quartier. Vu qu'il doit passer une voiture tous les 36 du mois, je me doute que cela ne lui sert pas d'attraction touristique, mais n'est aucune idée de l'usage d'un tel animal.
La terre est très pauvre et hormis proche des barrages où il y a des cultures, il y a peu de végétation. Un des arbres les plus majestueux reste tout de même le baobab !
La 3 ème étape nous a conduit au bivouac où nous avons passé notre 1 ère nuit en brousse sous la tente.... à suivre ...
9 février 2013 Rallye de l'U.F.E.