jeudi 31 octobre 2013

315 km pour 365 jours... comme un poisson dans l'eau

  Ah la la , c'est l'été qui m'a mise dedans. J'aurais pu atteindre le km journalier, mais l'été fut montagnard et peu aquatique. Cela fait 1 an aujourd'hui que j'ai mis les pieds au Burkina Faso et l'eau, un élément dont je ressens le besoin, je la trouve dans la bouteille et à la piscine.


Ce matin Pascal a fait des photos quand je fais le papillon. Je les regarde et en toute fausse modestie, j'ai l'impression de voir un compétiteur. Ah, ah ! 


    A dire vrai, quand je fais mon kilomètre, j'essaie toujours à la fin de faire une largeur en papillon ou une longueur avec les palmes. Je trouve cela assez épuisant, mais je crois que je progresse.


Une fois la tête dans l'eau et une fois hors de l'eau. Aérobie v/s anaéorbie.


De face ou de profile, je file et à chaque jour son kilomètre. Une nouvelle année s'annonce et vite je plonge dans le délice de cette eau à 29 ...  pour le moment.

samedi 26 octobre 2013

Le Grand "R" à Saba

   La rentrée à Ouaga signifie aussi la reprise de nos randonnées. Cet été Myriam a fait un 1er repérage, puis 5 jours avant nous sommes retournées s'assurer que tout irait bien.... Tout allait parfaitement sauf que l'on n'a pas réalisé, ni été averti que la saison des mangues serait finie et nous avions prévu de visiter une petite usine qui les sèche et vend. Plus de 80 % de la production part à l'exportation. Tant pis, ils ont tout de même eu la gentillesse de nous vendre des petits sachets de mangues séchées à la fin de notre marche ce qui fut apprécié.


    De ville pour aller à Saba, province de Kossi, et plus précisément à l'association Kologh Naba d'Else une danoise, il faut compter 40 min pour environ 16 km avec la moitié en piste. Tout le monde s'était donné le mot car nous avons eu une bonne trentaine de voitures pour 83 personnes. Waow, et tous ont semblé content. Bonne ambiance c'est sur et grande diversité de marcheurs du bébé à l'ancien, à pied ou à vélo pour beaucoup d'enfants, européens, américains ou autochtones. Que du plaisir !


    Else ancienne représentante de la Croix Rouge danoise de 98 à 2003 avait été invitée par son cuisinier Jean dans son village et sa famille. Ceux-ci lui ont fait la proposition d'acheter 1 hectare de terrain. Le projet était de soutenir la communauté qui cherchait une aide à l'apprentissage au tricot, à la broderie, au tissage. Au départ 20 femmes venaient le samedi pour s'initier et travailler, et maintenant il y a en permanence 12 couturières, 10/12 tisseuses, 8/10 pour la savonnerie plus les menuisiers. Le jardin lui, est géré par une belge donc indépendant de ce que fait Else.


    Nous avons pris une chouille de retard au démarrage vu la longueur du convoi sur la route, mais aussi il a fallu en arrivant "sauver" une voiture tombée dans un gros trou. Nicolas au volant, la sangle bien attachée, Henri a sorti le véhicule en moins de deux avec son pick up. Au corps défendant de la conductrice, les herbes folles empêchaient de repérer ce piège. L'aventure commence !


    Pas de tisseuses, ni de belles couleurs le dimanche jour de repos et c'est lors du repérage que l'on a pu les observer au travail. Il en faut de la place !  A ce jour il y a une soixantaine de personnes travaillant à l'association qui a aussi un petit restaurant. Chacun est le bienvenue quelque soit le jour. Bien sur si vous compter être un groupe important, mieux vaut prévenir à l'avance.  


    Les petits savons fait de 33% huile de coco, 33% beurre de karité et 33% huile de palme. Disons que le dernier % est de l'amour ☺ Les produits sont vendus sur place, ou en ville à Nuance et une grosse part est exportée au Danemark.


    Pas de vent, un départ 1/2 h plus tard que prévu et un soleil de plomb ont fait que l'on a eu bien chaud. A quoi s'attendre d'autre dans cette partie du Burkina ? On sait que l'on aura toujours un peu chaud cacao, mais la découverte vaut bien ces 100 minutes de "sauna" lol. Les pauses hydratation sont une obligation. J'ai tout de même été surprise par le fait que nous sommes en fin de saison des pluies mais déjà cet immense trou était sec de chez sec !


    La colonne s'étirait, mais bizarrement nous n'avons pas perdu trop de temps sur nos calculs de rando à 1h45 max. Et quel plaisir au fil des minutes de parler avec les uns et les autres. Des connaissances ou des nouveaux, la rencontre fut riche et pas de perte en route vu que nous prenons un guide pour ouvrir et un second pour fermer la marche.


    Des mômes un goûter à la main, offerts par un randonneurs ?, près des champs où travaillaient leur parents, nous ont bien observé, puis au final fait une esquisse de sourire. 


    Dans ce quartier, Eric un français a crée un bâtiment en voûte nubienne. Surprenant comme cela garde une relative fraîcheur. Je serai curieuse de connaître le différentiel température avec l'extérieur. 


   Cette personne que nous n'avons pas rencontré, adore les mobiles créés à partir des "dons" de la nature et en a pendu plusieurs dans ce petit espace. 
   Reste à parler de la faune et de la flore ainsi que de l'animation fort sympathique en fin de parcours... A bien vite :)
12 octobre 2013 Association Kologh naba

lundi 21 octobre 2013

Cela vaut son pesant de cacahuètes !

   Samedi 12, nous aurions du aller au match Burkina contre Algérie pour la qualification à la prochaine coupe du monde, les algériens étant logés "chez nous". L'organisation étant à l'image du pays, un seul billet a été offert et comme on ne l'a su que le matin même, trop tard pour en trouver un autre. Du coup c'est à la télé que l'on a suivi le match et les commentaires compensaient largement la déception de ne pas être allé au stade. De toute façon, 2 heures avant ils avaient déjà fermé les portes pour stade plein. Des centaines de personnes mécontentes poussaient et tambourinaient les portes. plus de billets vendus que de places. La bonne chose est que les tarifs tarifs commencaient à 500 f cfa ce qui permet à la majorité de la population d'y accéder. 
   Les copains en groupe ont fait du forcing, ont échappé au tabassage de la police/c.r.s. inextremiste et se sont retrouvés assis sur les marches dans un stade archi-bondé. Mieux valait qu'il n'y ait pas de gros incidents car la sécurité n'y était pas. La sortie aussi a été compliquée. Léger regret pour cette expérience, mais aucun pour le côté "traumatisant", et on savoure encore les petites phrases des commentateurs, parfois désuètes, parfois incompréhensible.


- " Il faut faire beaucoup attention"
- "Quand le but arrive, il faut s'y faire"
Sur une action rapide - "On n'a même pas fini de parler"
- "Les algériens prennent confiance, c'est pas intéressant"
- "L'arrière il a compris ce qu'il voulait faire"
- " Les gens attendent seulement que le score ouvre, surtout les burkinabés"
- "On nous ramène à nos chères études en défense"
- "Oh putain!"
Les commentateurs parlent et ne regardent pas ce qui se passe "on n'a pas bien suivi ce remplacement"
ou encore "je ne vois plus trop notre ami Bansé, est-t'il encore sur le terrain ?"
A propos du numéro 12 "Il a pris du poids quand même" "Oui, il est devenu un peu lourd" "Ca pose un petit peu problème, sinon ça pose beaucoup problème"
Un pénalty est accordé "ah la la, je ne sais pas si il faut que je ferme les yeux"

et à la fin ils ont affiché durant une bonne minute une note faisant remarquer que les algériens avaient rediffusé le match dans leur pays sans s'acquitter les droits de retransmission. C'est le grand amour !
  Au final ce fut un 3-2 pour le Burkina mais avec un penalty accordé sans faute faite ce qui fait que c'est contre l'arbitre que les algériens étaient remontés car ils ont trouvé que hormis l'arbitrage laissant à désirer, le match avait été bon des 2 côtés.

mercredi 16 octobre 2013

Dur dur la rentrée

   Et oui, cela ne s'est pas vu mais cela fait 11 jours que je suis rentrée de 4 mois en Europe, surtout dans notre Chartreuse ( http://chartreuseet4marchi.blogspot.com/ en travaux! ). C'était délicieux merci.
   Maintenant il faut se ré-adapter au mode de vie... le plus aisé... et à la chaleur... plus compliqué ! Les premiers jours furent un peu moroses à refuser cet internet extra lent, ces placards manquants d'étagères, cette cuisine quasi vide d'ustensiles, cette chaleur pesante, étouffante, cette clim la nuit qui fait du bruit.         
  Quelques amis/es, 1 cours de Chi Gong, une séance de Reiki plus tard, j'ai retrouvé mon énergie et ma joie de vivre. Bon la chaleur est toujours là mais on a signé pour le Burkina pas les Inuit LOL !


  Durant mon absence mes plantations ont bien grandi. Mon coton dont je parlerai bientôt à passé les 3,5 m et me donne pleins de boules toutes douces et les pépins de citron plantés courant mai ont donné naissance à de beaux plants. J'ai demandé à un jardinier de me préparer des trous et d'y mettre un peu d'engrais (la même terre mais mouillée.... plus des crottes de chèvres... ouf !). J'en ai déjà remis 2 en terre qui se portent à merveille. Je vais planter le reste maintenant, mais me demande si je verrai des citrons. En effet je n'ai aucune idée de la vitesse de croissance et de maturité. Si cela se trouve il faut des mâles et des femelles. on verra, en attendant je les bichonne.

vendredi 11 octobre 2013

Un ange passe ... ou trépasse !



    Encore un tourterelle qui a pensé que le paysage continuait et qui est venu me laisser une trace "d'ange". Voir l'empreinte sur ma porte d'entrée est un peu déstabilisant mais je me rassure en ne la retrouvant pas elle. Au moins me dis-je, elle n'a été que sonnée et a pu repartir bien vite. Pas de plumes alentour donc pas de chats croqueur non plus,  Ouf !


    Dans le même temps en Chartreuse fin mai c'était la pleine saison des orchidées et si la plupart ressemblaient à des bonhommes ou "pingouins en cornette", celle-ci avec sa blancheur semblait être un ange. En fait les fleurs alignées sur une branche sont minuscules et ne dépassent pas les 3-4 millimètres. Magnifique Plathantera bifolia, que vous ne remarquerez qu'en vous approchant près, très près. Gardez l'oeil ouvert !

dimanche 6 octobre 2013

Une ratatouille solaire

   Avec 2 amies nous sommes allées visiter les Petites soeur de Jésus qui vivent dans un grand dénuement et s'occupent des populations locales. Plusieurs d'entre elles ont passé nombre d'années au Niger parmi les touaregs, mais les temps incertains au niveau de la sécurité personnelle ont fait qu'elles ont été obligé de quitter leur vie sous la tente à boire du lait de chèvre et vivre au rythme des nomades pour rejoindre un pays moins inhospitalier comme le Burkina. C'est à Ouaga qu'elles oeuvrent maintenant.


    Elles ont été fières de nous présenter leur four solaire qui leur fait disent-t'elles d'excellentes ratatouilles. Celui-ci est plus sur que le four fait sur le principe d'une parabole. Ce dernier est dangereux pour la vision vu qu'il y a un fort risque de brûlure/cécité en regardant cette parabole. Pas de risques nous ont-t'elle dit et une cuisson à coût zéro ... une fois le four payé. Sacrée solution à développer vu que de partout ils font des feux de bois et déciment le peu de "forêt" qu'ils ont. 
   On se demande pourquoi de si simples solutions, semble-t'il, ne sont pas plus appliquées dans les villages de brousse. 
   Au final, le tout est par la suite de bien entretenir ces merveilles de technologie !

mardi 1 octobre 2013

Que sont-t'ils devenus ?

Quand les hôtesses d'Air France arrivent c'est la joie à la pouponnière ou l'école car cela signifie cadeaux ou aide en produits vitaux pour les bébés (couches, lait infantiles, médicaments...).


Cette fois là, fort de leurs 7 valises en extra bagages un gros lot d'habits a pu être trié et chaque écolier a reçu un tee-shirt ou un pantalon.


Ce qui m'a fait marré est que même les 4 enfants scolarisés de la pouponnière, fort bien équipés, ont fait la queue avec leurs camarades et étaient contents d'exhiber leur cadeau du jour.


   Ce jour-là le but de notre visite était aussi et surtout d'aller visiter 2 enfants replacés dans leur famille et suivre l'évolution. Le secteur est grand et pour y aller il faut 20 min à 1/2 h de piste. Les manguiers dans la brousse sont juste énorme !


   Maryse et Constantin font des visites à l'improviste pour constater dans quelles conditions l'enfant vit réellement, mais ce jour ayant des visiteurs (hôtesses et 3 autres dont moi) Constantin a choisit de prévenir la famille. Rel Wende, 3 ans, a pu être réuni avec sa famille étendue il y a 9 mois. Il vit chez une tante car son papa qu'il ne connaît pour ainsi dire pas travaille et vit en Côte d'Ivoire et n'est pas rentré depuis plus d'un an. Maryse lui a parlé en français, mais vu qu'il n'y ai plus confronté, il le perd et par timidité probablement plus que par ignorance, il n'a pas parlé. Normalement en septembre Rel Wende sera scolarisé et c'est ce que suit Constantin et l'association. Il ne peut que conseiller et encourager, mais n'a pas le pouvoir de forcer la famille à scolariser l'enfant, même si la loi l'y oblige. Nombre d'entre eux loin de tout ne seront jamais scolarisés et ce à moins de 50 km de la capitale Ouaga !


   On peut constater que les conditions sont dures quand on regarde au fond du puits qui est proche de la case et que l'on constate, déjà en avril, qu'il n'y a plus une goutte d'eau. La saison des pluies ne sera que courant juin, surtout à partir de juillet. Il leur faut alors aller vers un autre puits à plusieurs centaines de mètres voir plusieurs kilomètres non artisanal mais réalisé le plus souvent sous le couvert d'une ong, association ou autre pays. Plus profond et avec un système mécanique qui fait qu'il ne tarit pas.


   Wen Dabo lui est plus grand et a 7 ans. Cela fait quasi un an et demi que son père l'a repris. Enfant extra conjugale, la famille de la mère l'a rejeté... pas de choix pour la mère, et le père ne pouvant s'occuper d'un nourrisson ayant déjà 5 filles, les services sociaux l'avaient mis à la pouponnière. Sa chance est d'avoir été un garçon car son père ne l'a jamais abandonné et l'a repris quand possible. 


    Il vit avec sa famille assez pauvrement dans ce groupe de cases. L'accueil a été aimable et les enfants ont adoré les princes de Lu qu'une hôtesse avait amené. Le souci à suivre est qu'il était scolarisé et parlait bien francais mais depuis il n'y est pas retourné. Le père a promis qu'il irai en septembre mais pas donné d'explication au pourquoi n'y va-t'il pas en ce moment d'autant que l'association non seulement suit les enfants replacés, mais continue de fournir un habit d'écolier par an et que la plupart ont des parrains/marraines et donc reçoivent de l'aide en ce sens. Pas facile de convaincre la famille que c'est pour le bien de l'enfant !


Nous étions chez des Mossi vu les 3 marques de scarification aux tempes.
25/04/2013 Brousse dans le quartier de Tintilou