mardi 30 avril 2013

Les éléphants zoom avant


Celui-ci doit être un ado qui voulait avoir une boucle d'oreille !


Première chose en arrivant à la mare, les éléphants boivent.


et vu leur corpulence, ils ingurgitent de grandes quantités ! 


Une fois abreuvé, c'est l'heure du grand bain, 


et la trompe fait pommeau de douche !


Leur trompe sert aussi à la respiration, l'odorat ou la préhension et elle est terminée par 2 appendices en forme de doigts.


L'éléphant va même jusqu'à quasi disparaître pour ne laisser que le bout de sa trompe pour respirer.


   Même la nature s'y met ! Dans cette mare il y avait ces bouts de bois ressemblant aux scènes que l'on observait. Du rêve au bonheur, nous y sommes et savourons ces instants rares pour nous et pourtant quotidiens pour les habitants des lieux.

dimanche 28 avril 2013

Bain du matin

   Notre balade matinale en 4x4 de 2 h est terminée, et l'arrêt se fait au niveau du campement des touristes car il jouxte une grande mare où quasi tous les matins vers 9h-10h des éléphants viennent boire.


   On peut s'approcher un peu du bord mais il est déconseillé de s'aventurer sur les rives car les éléphants peuvent arriver de toute part et bien mal à celui qui se trouve sur son chemin. 


    D'ailleurs quelques minutes seulement avant l'apparition de ce grand mâle solitaire, des personnes étaient, contre tous conseils/avis/avertissements, allées se poster au plus près des éléphants dans l'eau pour faire des photos. C'est une grand risque bien inutile quand on constate la masse qui peut sortir de nulle part et vous débouler dessus. 


    De nulle part ? pas vraiment puisqu'ils sont chez eux. Ces gros animaux peuvent atteindre les 4 m au garrot, peser de 3,5 à 7 tonnes et ont une espérance de vie de 60 à 70 ans. En saison de pluie ils sont plus dispersés vu qu'il y a plus de points d'eaux, et on les retrouve parfois aux abords du parc vers les villages et surtout leurs précieuses cultures.


Nous y étions !
Nous nous étions protégés car nous craignions les attaques des moustiques de l'aube mais point mais dès 9h nous avions bien chaud :)



   Au départ il n'y avait que 3 spécimens dans la mare, puis un mâle est arrivé et les trois le surveillaient comme s'il était une autorité supérieure. Nous n'en n'avons pas vu des quantités ... à aucun moment, mais il semblerait qu'il y ait eu 60 morts dus au braconnage et des migrations vers le Ghana adjacent. Ces migrations sont plus courantes en saison sèche (déc-mai) mais notre guide nous a dit que la migration récente s'était faite après les feux allumés de manière inconsidérée qui leur ont fait peur. Le but des brûlis est que l'herbe fine repousse pour nourrir les antilopes qui seront chassées. Dur, dur de vouloir faire cohabiter chasseurs d'images et chasseurs d'animaux.


    J'aurai du mettre mon pied en comparatif pour se rendre compte de la taille d'une empreinte d'éléphant. Ces marques se trouvaient dans la zone où nous faisions des photos auparavant. Pour dire que toute cette zone autour de la mare est leur territoire et qu'il faut rester vigilant et ne pas s'aventurer imprudemment. Nous ne ferons pas de rando dans cette zone c'est sur ! 

mercredi 24 avril 2013

Roo s'la pète et l'éléphant Roo..spète


    La piste chaotique, et la végétation ardue venant griffer le véhicule, on comprend pourquoi il faut mieux prendre un 4x4 spécifique au parc. De plus le chauffeur ne ferait que cela et ne pourrait apprécier comme les autres. Perchés sur notre toit il fallait rester vigilant pour ne pas se faire fouetter par un branche ou érafler par les épines longues et dures des acacias. Vu l'équilibre instable assise sur une mousse elle même posée sur une "grille", j'avais l'impression de rectifier ma position comme sur une cheval... ou non plutôt les vachettes de rodéo... quoi que je ne sois jamais monté dessus, mais j'imagine que cela fait un peu l'effet du niveau 1. Rigolo !


   Youpi, nous y voici, notre premier éléphant. Nous commencions à désespérer car cela faisait déjà 50 min que nous "pistions". En fait on a croisé un autre véhicule qui nous a confirmé leur présence non loin. Gros soulagement car nous étions venus pour les éléphants. 



   Roo aussi a profité du spectacle. Les Quinouxxx, c'est un peu vous par lui qui êtes avec nous. L'observation tranquille n'a pas durée longtemps, vu qu'une éléphant a du nous estimer trop près... en fait nous, nous étions à l'arrêt donc si on est juste c'est eux qui marchaient vers nous et se rapprochaient trop.


Elle a commencé par écarter et remuer ses oreilles, lever sa trompe,


    nous faire face et barrir. Cela n'a pas duré plus de quelques secondes, mais on s'est accroupi et rassis dare dare sur notre toit... au cas où Sibiri démarre en trompe... euh... trombe. En fait non il n'a pas bougé d'un poil et c'est l'autre chauffeur qui a tapé dans ses mains. L'éléphant a du penser que cette intimidation suffisait car il n'a pas insisté, mais a rassemblé sa petite troupe et filé son chemin. 
Pour les plus curieux : http://s1268.photobucket.com/user/gambiepascaletmoi/media/Video%20Ouaga/P1260329_zps408c7115.mp4.html


    On a eu notre mini poussée d'adrénaline mais cela n'a pas fait fuir Noël de son poste d'observation. J'aurai plus flippé si l'on avait été sur les 35 km d'accès entre l'entrée du parc et les campements seuls dans notre véhicule. Là je me sentais en sécurité avec un professionnel.
  Nous avons vu 2 groupes dans la brousse d'environ 6-8 individus. En fait, les troupeaux sont souvent de 10 à 20 têtes conduits par une vieille femelle et ils sont en constant mouvement à la recherche de nourriture. 


    Ils consomment de 180 à 270 kg de fourrage (feuilles, branches, écorcres, racines, fruits..) et n'hésitent pas à pousser de leur trompe un arbre pour le casser ou le déraciner pour mieux accéder à ses feuilles tendres tout en haut.


    Quelques jours plus tard, allongée sur un transat à la piscine, dans le ciel j'ai vu un éléphanteau.  Il venait certainement faire un petit coucou de rappel.
17/03/2013 Nazinga au petit matin

lundi 22 avril 2013

Je vis dans les arbres vole de mes ailes ou de mes mains...

Je suis, je suis ... Un oiseau
Avant de montrer les éléphants je souhaite présenter certains habitants des arbres...


Dont notre adoré rolliers d'Abyssinie. Qu'est ce qu'il est beau ! Bravo Pascal pour tes photos !


En Gambie nous avons eu l'occasion de le voir plusieurs fois et je suis fascinée par son plumage.


Pas de vert métallique vif et rapide, mais un beau guêpier à gorge rouge.


   Le calao est aussi une espèce assez répandue et on le voit souvent en couple. J'aurai adoré voir plus d'espèces, avoir du temps pour les observer car tous ces oiseaux sont fort beaux. Sur le panneau sont répertoriés 47 sortes de moineaux passereaux plus tous ceux des bords de rives et les prédateurs. Au final on en a très peu vu ce qui est un peu surprenant.

... Je suis, je suis ... un singe 



    Le parc compte 4 sortes de singes qui sont le Babouin doguéra (anubis baboon -Papio anubis) que l'on a vu mais aussi le singe vert (Cercopithecus), le Galago du Senegal (Galago senegalensis) et le singe rouge (Patas - Cercopithecus erythrocobus). A nouveau, vues furtives et souvent de loin, pas d'observation mémorable.


Les phacochères se sont montrés en famille et c'est marrant de les voir se mouvoir,


et surtout trottiner à la queue leu leu.

samedi 20 avril 2013

Antilopes les voilà

   Après une bonne nuit tranquille avec la clim ... dans la tronche..., nous avons pris un petit déjeuner très matinal vers 5h45 pour pouvoir démarrer le "visio" dès 6h30. Une fois encore vu le pain de l'avant-avant veille d'un goût douteux, mieux vaut amener ses biscuits ou autre. Il y avait bien des crêpes, mais sur la table d'à côté où mangeait le personnel, pas pour les clients. Vraiment juste juste comme accueil alors que ce pourrait facilement être un joli endroit très sympa.


   Sibiri est de retour pour nous guider et nous sur notre toit sommes prêts à profiter du spectacle !


Jolies couleurs qu'un lever de soleil en brousse !


   La première antilope que l'on ai vu était un guib harnaché (tragelaphus scriptus). Plutôt petit faisant 60 à 80 cm au garrot et atteignant les 80 kg max, seul le mâle a des cornes. Salut Bambi !


Allez je me lance : Voici un cobe defassa. Pas de certitude mais je pense que c'est cela. 


   Voici sa maman... ou du moins une congénère vu qu'elle a les même oreilles ! Ces antilopes ne sont pas très peureuses et restaient volontiers à nous observer de loin. Avec les herbes hautes cependant on les voyait toujours un peu cachées. Ceci veut aussi dire que la chasse n'en n'ai pas vraiment une car le temps de pose est suffisant pour viser et tirer. Cela m'écoeure, surtout quand au retour de notre safari photo on arrive au camp et une bande de chasseurs se pavane devant le pick up où gît un pauvre antilope morte. 


   Moi, les 'nimaux' je les regarde dans la nature et ils sont majestueux. Ce magnifique cobe de buffon a d'ailleurs pris la pose pour nous. Il y a en tout 9 espèces d'antilopes répertoriées à Nazinga et nous en avons vu 3 pour sur. Pas de Bubale (Alcelaphus buselaphus) géant roux qui pèse dans les 125 à 210 kg, ni d'Oribi (Ouribia ouribi) qui lui ne pèse guère plus de 20 kg mais qui en cas de danger peut bondir et atteindre une vitesse de 40 à 50 km/h. Pas non plus de Redunca (Bohor reedbuck) genre chamois ou de petit céphalophe de grimm (Sylvicapra grimmia) qui profite des hautes herbes pour vivre caché.


   En revanche une nouveauté avec l'antilope cheval ou Hippotraque (Roan antelope - Hippotragus equinus) que l'on a aperçu plusieurs fois furtivement. De part la taille, la crinière et l'allure c'est certain qu'elle rappelle le cheval. Cette antilope mesure de 190 à 290 cm et pèse dans les 220 à 300 kg et avec le grand Koudou c'est la seconde plus grande antilope après l'Eland que nous avions d'ailleurs vu au Sénégal. Ses corne peuvent quasi atteindre le mètre (entre 55 et 99 cm). 
   Bon c'est bien gentil tout cela mais nous on veut les éléphants ... à suivre ...
17/03/2013 Nazinga

jeudi 18 avril 2013

Nazinga nous voilà

" ♫ It's a long way to ... Nazinga, it's a long way to go ♪"

  Même en partant à 7h30 le matin, après la visite de Tiébélé, des mines et le pique-nique l'heure tourne et nous n'avons pu arriver à notre campement que juste avant 17 h. D'ailleurs pour le déjeuner un petit truc à savoir, comme le seul restau du coin est à éviter côté nourriture... parole de gens ayant expérimenté... amenez votre case-croûte, et ne prenez que les consommations. Approuvé par Matthieu le guide. Ne vous attendez tout de même pas à avoir grand choix et grande fraîcheur !



   Pour aller au parc de Nazinga il faudra revenir à Pô et au carrefour tourner à gauche sur la grande route (direction sud-Ghana). A 100 m à peine il y aura un panneau sur la droite indiquant Nazinga. 
   Il faudra environ 20 km pour joindre l'entrée du parc. Ici il faut s'arrêter et remplir un formulaire, mais le paiement se fera dans le parc. La personne a demandé combien d'appareils photos ou caméra et bien sur il n'y en avait qu'un par véhicule. Le prix n'est pas excessif puisque de 1000 f cfa (env. €6,5).


    16h50 arrivée au "ranch de gibier" plus communément appelé campement des chasseurs, nous sommes fort en retard pour la sortie "visio" de 16 h. Du coup, juste le temps de poser les valises, se laver les mains et nous voici repartis. Notre véhicule était équipé d'un matelas sur le toit avec une petite barrière autour. Pas le grand confort, mais quel bonheur d'être perchés la-haut. 
   Mon amie Myriam m'avait recommandé Sibiri pour l'avoir utilisé en janvier. Etant chauffeur-guide, nul besoin d'en prendre un (5000 f cfa). Sibiri (70 55 41 04) a donc son Nissan Patrol et il en coûte 35000 f cfa la sortie de 2 h tout compris. 
   Sinon, j'ai appris qu'au camp ils avaient aussi des véhicules avec banquettes rehaussées dans la benne du pick up. Agréable aussi mais la réservation n'est pas fiable car le campement les réserve en priorité aux chasseurs et malgré une réservation et de multiples coups de téléphones il se peut que vous n'ayez rien en arrivant et deviez prendre votre propre voiture ce qui n'est pas une super solution vu les multiples branchages rayants les carrosseries. Leur chauffeur n'étant pas non plus guide, il faut obligatoirement en prendre un... au risque de se coller à une autre voiture.
   Allez hop, Claude, en route pour la découverte au grand air ! A notre grande surprise, pas de moustiques, chouette !
   




  Le jour diminue et on a les yeux grands ouverts. Pas d'éléphants pour cette sortie d'une bonne heure mais de beaux oiseaux dont un vert métallique que l'on n'a pu attrapé en photo, des antilopes et des phacochères. 
  Le parc de 91 300 ha fut créé en 1979 par 2 canadiens naturalistes les frères Lungren. Ils ont construit des retenues d'eau et routes d'accès et ont employé les meilleurs braconniers pour les détourner de leur fonction néfaste sur l'environnement. Le but était de faire une réserve où les animaux se développeraient, serraient chassés et dont la viande serait vendue de manière courante sur les marchés alentour ce qui baisserait les prix et rendrait moins attractif le braconnage. Ils ont surtout voulu combiner cette activité chasse avec un autre qui est le tourisme de vision et pour cela il y a une zone de conservation de 84 km². La chasse prend nettement plus d'espace 790 km² et entre les deux, une zone tampon a été instituée de 49 km². Une autre petite zone de chasse est laissée à la disposition des villageois. Aujourd'hui c'est un parc national géré par l'Etat.


   J'ai été surprise par la hauteurs des herbes car on m'avait dit d'éviter la saison des pluies (juin à octobre) et juste après vu que les herbes sont très hautes, mais même 4 mois après les dernières grosses pluies, ce n'était pas un terrain où l'on voyait des kilomètres à la ronde.


   Faute d'avoir vu grand chose le premier soir, on a eu droit à un joli coucher de soleil. 


   Ah si, il y avait tout de même un beau croco qui posait devant son micro ! Bizarre que croco et éléphants se côtoient dans la même mare. Peut-être qu'une patte d'éléphant c'est trop coriace pour un croc ?


   Nous y voici, notre camp. Chacun à sa case pour 2 ou 3 personnes, salle de bain et toilettes séparées, eau tiède et climatisation fonctionnant toute la nuit si bizin. Ici les chambres sont à 35000 (plus 9000 dîner et petit déj), mais à 300 m près de la mare se trouve le campement des touristes encore plus basique à 25000. Nos amis les italiens y ont dormi et n'ont pas été mécontents. Ne cherchez pas le grand luxe, et voyez le comme un base pratique de départ pour la découverte dans le parc. Prenez vos oreillers ou au moins des taies car leur couleur était un peu douteuse. Le dîner fut ok dirons-nous et bien nous a pris d'avoir notre eau gazeuse et des bouteilles de vin car ils ne servaient que bière et sucré (soda). Nous avons aussi sorti nos biscuits apéro et noix de cajou pour un bon départ de soirée autour d'une grande tablée de 11.
16/03/2013 Parc de national de Nazinga