jeudi 18 avril 2013

Nazinga nous voilà

" ♫ It's a long way to ... Nazinga, it's a long way to go ♪"

  Même en partant à 7h30 le matin, après la visite de Tiébélé, des mines et le pique-nique l'heure tourne et nous n'avons pu arriver à notre campement que juste avant 17 h. D'ailleurs pour le déjeuner un petit truc à savoir, comme le seul restau du coin est à éviter côté nourriture... parole de gens ayant expérimenté... amenez votre case-croûte, et ne prenez que les consommations. Approuvé par Matthieu le guide. Ne vous attendez tout de même pas à avoir grand choix et grande fraîcheur !



   Pour aller au parc de Nazinga il faudra revenir à Pô et au carrefour tourner à gauche sur la grande route (direction sud-Ghana). A 100 m à peine il y aura un panneau sur la droite indiquant Nazinga. 
   Il faudra environ 20 km pour joindre l'entrée du parc. Ici il faut s'arrêter et remplir un formulaire, mais le paiement se fera dans le parc. La personne a demandé combien d'appareils photos ou caméra et bien sur il n'y en avait qu'un par véhicule. Le prix n'est pas excessif puisque de 1000 f cfa (env. €6,5).


    16h50 arrivée au "ranch de gibier" plus communément appelé campement des chasseurs, nous sommes fort en retard pour la sortie "visio" de 16 h. Du coup, juste le temps de poser les valises, se laver les mains et nous voici repartis. Notre véhicule était équipé d'un matelas sur le toit avec une petite barrière autour. Pas le grand confort, mais quel bonheur d'être perchés la-haut. 
   Mon amie Myriam m'avait recommandé Sibiri pour l'avoir utilisé en janvier. Etant chauffeur-guide, nul besoin d'en prendre un (5000 f cfa). Sibiri (70 55 41 04) a donc son Nissan Patrol et il en coûte 35000 f cfa la sortie de 2 h tout compris. 
   Sinon, j'ai appris qu'au camp ils avaient aussi des véhicules avec banquettes rehaussées dans la benne du pick up. Agréable aussi mais la réservation n'est pas fiable car le campement les réserve en priorité aux chasseurs et malgré une réservation et de multiples coups de téléphones il se peut que vous n'ayez rien en arrivant et deviez prendre votre propre voiture ce qui n'est pas une super solution vu les multiples branchages rayants les carrosseries. Leur chauffeur n'étant pas non plus guide, il faut obligatoirement en prendre un... au risque de se coller à une autre voiture.
   Allez hop, Claude, en route pour la découverte au grand air ! A notre grande surprise, pas de moustiques, chouette !
   




  Le jour diminue et on a les yeux grands ouverts. Pas d'éléphants pour cette sortie d'une bonne heure mais de beaux oiseaux dont un vert métallique que l'on n'a pu attrapé en photo, des antilopes et des phacochères. 
  Le parc de 91 300 ha fut créé en 1979 par 2 canadiens naturalistes les frères Lungren. Ils ont construit des retenues d'eau et routes d'accès et ont employé les meilleurs braconniers pour les détourner de leur fonction néfaste sur l'environnement. Le but était de faire une réserve où les animaux se développeraient, serraient chassés et dont la viande serait vendue de manière courante sur les marchés alentour ce qui baisserait les prix et rendrait moins attractif le braconnage. Ils ont surtout voulu combiner cette activité chasse avec un autre qui est le tourisme de vision et pour cela il y a une zone de conservation de 84 km². La chasse prend nettement plus d'espace 790 km² et entre les deux, une zone tampon a été instituée de 49 km². Une autre petite zone de chasse est laissée à la disposition des villageois. Aujourd'hui c'est un parc national géré par l'Etat.


   J'ai été surprise par la hauteurs des herbes car on m'avait dit d'éviter la saison des pluies (juin à octobre) et juste après vu que les herbes sont très hautes, mais même 4 mois après les dernières grosses pluies, ce n'était pas un terrain où l'on voyait des kilomètres à la ronde.


   Faute d'avoir vu grand chose le premier soir, on a eu droit à un joli coucher de soleil. 


   Ah si, il y avait tout de même un beau croco qui posait devant son micro ! Bizarre que croco et éléphants se côtoient dans la même mare. Peut-être qu'une patte d'éléphant c'est trop coriace pour un croc ?


   Nous y voici, notre camp. Chacun à sa case pour 2 ou 3 personnes, salle de bain et toilettes séparées, eau tiède et climatisation fonctionnant toute la nuit si bizin. Ici les chambres sont à 35000 (plus 9000 dîner et petit déj), mais à 300 m près de la mare se trouve le campement des touristes encore plus basique à 25000. Nos amis les italiens y ont dormi et n'ont pas été mécontents. Ne cherchez pas le grand luxe, et voyez le comme un base pratique de départ pour la découverte dans le parc. Prenez vos oreillers ou au moins des taies car leur couleur était un peu douteuse. Le dîner fut ok dirons-nous et bien nous a pris d'avoir notre eau gazeuse et des bouteilles de vin car ils ne servaient que bière et sucré (soda). Nous avons aussi sorti nos biscuits apéro et noix de cajou pour un bon départ de soirée autour d'une grande tablée de 11.
16/03/2013 Parc de national de Nazinga

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