Après les départs de chez des connaissances, le repérage pour la rando de mars s'est fait dans un coin que je connais un peu à une quarantaine de kilomètres de Ouaga route de Bobo : Tintilou. J'avais envie de partir de l'association, pour faire découvrir aux gens la pouponnière.
Je pensais le coin plat et, agréable surprise, il y avait du micro-vallon. Etrange coin d'ailleurs, plein de trous creusés par ... euh, en fait pas sur. Ils paraissaient réguliers pour n'être pas de la main de l'homme, et en même temps ils sont habités par des serpents. Pas vu de boa ou de python, mais une énorme mue qui en dissuaderait plus d'un de descendre dans ces labytinthes. Les femmes elles n'ont pas peur et elles vont y chercher de la terre pour leurs jardins, qui pensent-t'elle est plus riche que celle en surface.
Au Burkina dans nombre d'endroits il y a des mines en souterrain ou à ciel ouvert et souvent l'on voit un endroit creusé puis laissé à l'abandon. En fait c'est une prospection d'or qui s'est faite et vu le résultat stérile ou infinitésimal, la tache est vite abandonnée. Au moins ils auront essayé !
Nous sommes passés par chez Pierre et ses vergers. Cet homme je suppose assez important au village vu la taille de ses possessions, a beaucoup aidé Constantin à créer son association et aide encore notamment en logeant et nourrissant les volontaires qui souhaitent vivre comme les locaux et non rester à loger de l'autre coté de la route dans les chambres aménagées de l'association. Il y en a pour tous les gouts !
Cette grosse plante m'a attirée, prête à se défendre, se reproduire dans ce monde hostile.
Où que l'on passe, il y a de magnifiques arbres qui semblent vouloir raconter leur histoire. Un jour peut-être, un jour, je serai leur intermédiaire :)
La pailles sèche sur des arbres à l'abri du gourmand bétail, le mil est dans le grenier à hauteur respectable des rongeurs et le mais s'accrochent aux branches tel une guirlande.
Au détour d'habitations, le terrain de foot avec ses "cages" et tout proche un grand jardin potager communautaire dont les panneaux solaires pour pomper l'eau ont été financés par Taiwan.
Le kapok était en fruit et s'ouvrait au-dessus de nos têtes, volait même tel des paquets de neige. Rentrant de l'école nous avons croisé Némata, qui habitait l'an dernier la pouponnière et qui est maintenant rentrée dans sa famille et Epiphanie. Sur Tintilou, tous les "orphelins" ont un sponsor qui aide à leur éducation en donnant 15.000 f cfa par mois ( environ € 23) toute la durée de leur éducation. Chacun est libre d'ajouter en cas de frais médicaux. C'est chouette tous ces gens qui parrainent un enfant, je leur tire mon chapeau. Bien sur l'association veille à ce que les conditions de vie et d'éducation de l'enfant soient respectées au risque de retirer le parrainage et de l'attribuer à un autre enfant de Tintilou ou de Ouaga (école de Pissy).
Tintilou 4 février 2014
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