Même si on ne fait qu'une rando par mois, il faut toujours avoir des lieux sous le coude et partir en reconnaissance. Mi-décembre c'est de chez Dominique Guillaume à Luili Yiila que nous sommes avons démarré.
L'endroit est propre mais très basique. Pas de piscine et autres quads pour se divertir si l'envie vous prends d'y passer 1 ou 2 nuits. Du Laico nous n'avons mis que 10 minutes, direction route de Léo. Il est facile d'y aller pour profiter des soirées cinéma qu'elle organise.
Paul fut notre guide et nous lui avons bien dit que nous voulions faire 1h30 à 1h45 max. "Oui, oui" avec un grand sourire. En fait il n'a pas de montre, un téléphone tout de même. Ceci étant, la notion de temps n'a pas l'air d'être un concept existant pour eux et on a eu du mal à les limiter. L'écoutant on serait revenus à la nuit tombée LOL.
On démarre par les champs bordant Boulbi avec quelques habitations, et toujours les fameux greniers, ainsi qu'une ferme comprenant quelques maigres animaux et dans un petit enclos des crocodiles pris au barrage tout proche. Qu'en font-t'il ? mystère, mais ce n'était pas ragoûtant que d'avoir une micro piscine d'eau de couleur douteuse pleine d'yeux qui dépassaient et surtout d'entrailles beurk ! Je suppose que les crocs mangent les bêtes mais n'aiment pas les abats. Nous éliminons de suite cette "visite" du planning !
Le barrage qui alimente tout le coin est de l'autre coté de la grande route. Des enfants s'amusaient dans un bac de sortie d'eau et ils avaient l'air de se régaler.
Nous avons eu la chance de voir plusieurs rolliers. J'avais découvert cet oiseau bleu en Gambie. Juste magnifique !
Après un grand morceau à l'abri des manguiers où sont pendues les chauves -souris... Elles doivent surveiller leur garde-manger ! ... nous sommes passés le long des terres cultivées. Le riz demandant beaucoup d'eau est souvent très proche en contrebas des barrages.
Il y avait de magnifiques terrains très verts avec de beaux légumes : Aubergines, tomates, feuilles de carottes (et oui elles sont dessous donc je ne sais pas si elle sont belles!). Dans ce coin hommes et femmes étaient à l'oeuvre. Chacun travaille sa parcelle en famille, mais une entraide semble s'opérer pour partager un tracteur par exemple. Enfin me semble-t'il vu qu'il y avait un énorme attroupement autour du tracteur en panne sur la piste.
Outre un magnifique baobab, nous avons vu une quantité impressionnante d'eucalyptus, et pourtant son commerce et donc sa plantation en sont interdits par ici car c'est un trop gros consommateur d'eau dans ces région souffrant de sécheresse. Ces propriétaires riches n'en ont cure et plantent tout de même au mépris du fait qu'en avril les petits cultivateurs locaux n'auront même plus d'eau pour leur jardin potager. L'Eucalyptus pousse vite, et leur rapporte beaucoup donc ce qu'il advient des habitants du coin est le cadet de leurs soucis. Solidarité n'est pas vraiment le mot que je retiendrais pour ces peuples.
13/12/2012 Boulbi
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