Notre parcours nous a mené tout près de l'habitation d'un ancien et de sa famille. En ce moment c'est la pleine saison de récolte et il y a du monde près des champs. Nous avons demandé la permission de photographier le monsieur, sa famille et aux alentours. Le vieil homme a accepté avec tant de gentillesse que le jour de la rando j'ai ramené quelques cadeaux dont, sur les conseils d'un ami, des noix de cola. Les adultes les mâchent comme chez nous certains mâchent le tabac à priser.
Même les chèvres ont leur case ronde. Celle-ci était en plus recouverte de branchages pour garder plus de fraîcheur. La vie est rude car il n'y a pas de point d'eau et il faut faire plusieurs kilomètres pour s'approvisionner.
Contrairement à de nombreux endroits où les cases sont reliées par un mur d'enceinte, ici elles sont séparées. La cuisine se fait toujours dehors et seuls quelques pots sont là avec les grains divers pour la nourriture. Tout est grand dénuement, mais les gens nous sourient et semblent heureux tout de même.
C'est la pleine saison du bissap, rouge celui que l'on utilise pour faire le jus, puissant antioxydant, ou blanc réservé à la cuisine. Celui-ci est laissé à sécher à même le sol ainsi que le gombo (okra). Le sorgho rouge lui est posé en hauteur. La meule à main attend que le grain nécessite transformation.
La végétation en de nombreux endroits est encore un peu haute, et dès que l'on passe dans les herbes, il y a pleins de "boules velcro" qui s'accrochent aux chaussettes. Vu que certaines herbes sont un peu coupantes, mieux vaut garder les chaussettes-baskets.
Un "blanc" qui aimait le lieu a même fait un marquage du parcours de 7 km pour se repérer. Presque comme à la maison, c'est pratique cela ! Même si l'eau n'est pas claire, cela donne une sensation de plus frais. C'est marrant car il y a des nénuphars amateurs d'eau et je ne savais pas qu'en période sèche ils pouvaient survivre des mois à attendre les prochaines pluies.
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