Une des amies de Pilates nous a suggéré de partir de chez elle à Pabré. Nous avons donc organisé le repérage un matin après notre cours. Pas la meilleure idée car midi approchant on a vraiment surchauffer !
Pabré commune de 30.000 habitants répartis dans 21 villages à la chance d'avoir dès les années 1999 signé un partenariat avec la ville de Limoges. Celui-ci a permit de gros travaux, sur la plus ancienne retenue du pays, qui ont grandement amélioré les approvisionnements en eau.
Nous nous sommes baladés dans le quartier de St Joseph avec une église ancienne en oeuvre dans les années 1950. Une grande communauté de nonnes était établie à cet endroit. Elles y ont d'ailleurs été enterrées.
De nos jours il reste encore le monastère, un petit séminaire et surtout pas mal de ruines.
Le cimetière du coin "nettoyé" par les biquettes est assez grand.
En passant près des maison on observe la vie.
Sur la route N22 la conception de ce momument par Thierry Compaoré "fustige des évènements douloureux (crise sociale suite à la mort du journaliste Norbert ZONGO) qu’a connu le pays et devant inciter chacun de au regret et au pardon. La commémoration de la journée du pardon est la preuve d’une prise de conscience des Burkinabè pour se faire la paix, condition première pour un meilleur devenir de la patrie.
La calebasse brisée: L’idée centrale de l’œuvre tourne autour d’une "calebasse" symbole d’ustensile communautaire fragile, qui servant à tout le monde a besoin d’être ménagé. Toute brutalité à son endroit lui est très préjudiciable et dommageable pour tous les utilisateurs. Dans cette composition, la calebasse présente des fissures et représente ici l’état de la Nation Burkinabé meurtrie aux lendemains des multiples évènements douloureux qu’elle a enregistrés.
La colombe interpelle par cette belle phrase ! "plus jamais ça!", inscrite en style particulier de raccommodage des fissures. Ce raccommodage quelque peu grossier, démontre que toute réparation laisse toujours des traces indélébiles à l’image du pardon qui n’efface pas la douleur mais atténue la réaction.La colombe : Symbolisant depuis l’antiquité un "messager de la paix", elle représente pour chacun un idéal de paix et de purification.
Les mains en signe de prière : L’œuvre de réparation de la colombe (paix) ne peut être possible et durable que si les protagonistes acceptent de placer leur souhait sous la bénédiction divine. Dispositions des "mains" en signe "d’invocation" à Dieu tenant ainsi une petite calebasse, réceptacle des bénédictions demandées au bénéfice de l’intérêt général.
L’étoile flamboyante : L’étoile du drapeau national symbolise l’espoir du peuple du Burkina est disposée dans l’espace de recueillement de manière à recevoir les gerbes de commémoration (de personnalités officielles).L’eau du pardon : Dans les coutumes et traditions, les séances de pardon et de réconciliation ne peuvent atteindre leur but que si elles sont accompagnées de l’eau qui lave et purifie. Ainsi, pour aborder ce thème, deux calebasses de chaque côté du monument déversent de l’eau (par système de jet d’eau à circuit fermé), à l’image de ce qui se fait en de telles circonstances. Cette image de l’eau qui se verse rappelle que le pardon et la paix ne peuvent durer entre les hommes sans l’acceptation des ancêtres et la terre qui les porte dans ses entrailles."
En Gambie la phrase "Plus jamais ça" était utilisée en référence à l'esclavage.
Ce jour là, la lumière était parfaite pour attraper les rares couleurs dans cette grande sécheresse. A proximité des barrages, la vie s'organise autour de l'élevage et surtout des cultures maraîchères.
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