mardi 14 janvier 2014

Arly ... Un tour dans la réserve


    Créé en 1950 Arly est une grande réserve de faune de 92500 ha dans une région traversée par la rivière Pendjari qui fait frontière avec le Bénin. Depuis 1978 c'est un parc national de 78000 ha uniquement pour la vision. La réserve de chasse, elle, est attenante. 
    Anti-chasse, quand on nous explique on comprend un peu mieux dans quelles conditions elle est faite. L'animal ne doit pas être jeune, femelle, en groupe, moins d'un certain âge/une certaine taille etc... ce qui réduit le nombre d'individus à chasser et rend cette activité pas un sport loin de moi cette idée, mais au moins le chasseur va s'en donner la peine. Ce n'est pas j'ouvre une boite, les oiseaux désorientés sortent et je fais du tir au pigeon. N'empêche, nous on aime pas, et on veut voir les animaux vivants. Pas évident d'ailleurs de les voir de près vu qu'ils sont chassés. Ils se méfient et se sauvent ou se cachent. En fait la plupart des endroits font vision et chasse même si ce n'est pas exactement la même zone. 


     Le paysage très aride offre tout de même une variété entre zones herbues et plus désertiques. Notre guide/garde-chasse supervise les autres gardes et est toujours à l'affût d'un problème potentiel que ce soit un animal blessé ou surtout le plus gros de leurs ennuis des braconniers. Ils sillonnent cette étendue à vélo  et gardent un oeil sur les traces au sol et surtout sur le ciel car des vautours tournoyant sont un signe d'une bête blessée ou morte. Les braconniers, selon eux sont souvent des peuls vivant dans le coin, sont parfois attrapés, mais on leur retire leurs armes et inflige une amende qu'ils n'auront sûrement jamais la possibilité de payer. Parfois un peu de prison, mais ils y retourneront et c'est un éternel recommencement pour les empêcher de tuer. Tout y passe, du plus petit oiseau au gros éléphant pour son ivoire. Le problème est réel et grave et les gardes ne sont jamais à l'abri eux non plus.


    J'ai été surprise quand j'ai vu notre véhicule. Vu qu'il y a des lions, je pensait que l'on serai à l'intérieur ou haut perché sur le toit d'un gros 4x4. Et bien non, nous étions au grand air et de toute façon le potentiel de se retrouver nez à nez avec un lion est virtuellement nul vu qu'ils ont peur. Grrrrr  on leur montrera les dents ! 
   Les pistes sont retravaillées chaque automne avec un engin chenillette car la saison des pluies les ravage les rendant quasi impraticables.


   Malgré, éléphants, crocodile et autres félins, on a pu sortir à satiété de notre véhicule et profiter de pister un animal, rejoindre un coin que des oiseaux cerclent du ciel pour vérifier ou simplement faire des photos souvenir. Que du bonheur !
   Bon, on a tout de même bien fait tiqué nos guides avec nos habits de couleurs très... ou plutôt pas très camouflage. Pourtant il y avait de magnifiques fleurs jaunes pétantes au sol et des rolliers bleu ! Sur, dans notre garde robe nous n'avons pas de kaki et peu de gris ou marron. Et puis surtout c'est notre première fois et on n'y avait même pas pensé.


    D'ailleurs nous étions averti, en plus de se taire quand on apercevait quelque chose, il nous fallait retirer nos casquettes car ni le bleu, ni le rouge, ni le blanc ne convenaient. En fait c'était Roo le plus passe-partout !


    Non, non, non ce n'est pas la mitaine de Monument Valley, mais on s'y croirait presque sans la végétation. On voyage dans la tête, dans le coeur, des souvenirs reviennent de nos découvertes tous 4 ensemble. Que de merveilleux moments !


     En passant près des falaises on a pu observer la façon dont la roche est disposée et surtout dont la végétation malgré l'aridité et le manque de nutriments arrive à se développer.


Il y a vraiment de magnifiques baobabs qui se tiennent fiers.
Réserve d'Arly 22/12/2013

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