dimanche 12 janvier 2014

Trop impatiente ...

   Avant de vous parler de ces 2 jours de safari, j'ai envie de présenter en avant première un félin. 


    De loin, difficile de déterminer si c'était un lion, une panthère ou un guépard. Le fait est qu'il y en avait plusieurs mais avec leur couleur paille, dur dur de les voir. Heureusement que Lompo notre guide-garde de chasse avait l'oeil sinon nous serions passer à côté.


    Quelle sacrée bouille ! Le zoom nous a permit de déterminer que c'est ... une rareté ! et Oui Tony n'en avait pas vu depuis 2 ans. Pas un lion comme on comptait voir vu qu'ils sont "commun" dans le coin, mais un guépard. On le distingue bien grâce à son museau court et ses traces partant des yeux comme des coulées de larmes et ensuite bien sur la confirmation vient des taches "régulières". Non comme une panthère qui elle a des taches moins définies avec des cercles ou bouts de cercles en guises de taches.


   Leur population en Afrique est estimée à 10 à 15.000 et très peu sont dans cette zone. Un site essaie de répertorier les vues.  http://www.largecarnivoresafrica.com/cheetah-sighting-in-w-national-park-niger-a-hopeful-sign/

   Le mâle fait dans les 79 à 94 cm au garot pour une longueur de 1,3 à 1,5 m (+ 79 à 94 cm de queue) et un poids de 36 à 72 kg (en moyenne 48). La femelle est d'un gabarit moindre. Les petits qui sont entre 3 à 5 par portée naissent aveugle faisant 30 cm de long et de 300 à 500 g. Ils sont très vulnérables et la mère les déplacent quotidiennement dans les premières semaines pour les protéger. Le taux de mortalité infantile est estimé à 70 % ce qui est énorme... et du essentiellement aux autres prédateurs.
   Les femelles adultes sans petits sont solitaires et les mâles se rencontrent en petits groupes surtout s'ils proviennent d'une même portée.




    Nous on en a surtout remarqué un et deviné plus que vu un 2ème, mais Lompo et Tony ont certifié que c'était une famille avec 2 petits sûrement trop pitchou pour apparaître au dessus des herbes et donc sur nos photo. Sur la droite de celui que l'on distingue bien on peut voir le pelage du second "camouflé" par l'herbe sèche.
    En fait c'est un animal à l'activité de chasse diurne, tôt le matin ou en début de soirée, quand il y a moins d'autres prédateurs car ce n'est pas le plus valeureux défenseur de sa nourriture.
Nous les avons vu en matinée vers 10h30, sûrement allaient-t'ils se trouver un petit coin à l'abri pour se reposer aux heures chaudes.



   Carnivore, il chasse des mammifères de moins de 50 kg comme des antilopes, jeunes phacochères mais aussi des lapins ou pintades. Il ne chasse pas à l'affût comme la plupart des autres félins, mais s'approche d'un troupeau, observe celui qui s'en éloigne, et s'en approche doucement jusqu'à environ 50 m, distance qu'il pourra parcourir à une vitesse extrême pour attraper sa proie. En fait c'est l'animal le plus rapide au monde qui peut faire des pointes à 110 km/h. Ceci fait qu'il se fatigue énormément et souvent il attend près de sa proie fraîchement tuée de récupérer avant de pouvoir l'emmener à l'abri pour la dévorer.
   Une autre spécificité de sa race, est qu'il a les griffes non rétractiles ce qui lui permet en pleine course de mieux adhérer au sol et de pouvoir négocier des virages serrés, mais, contre-partie, elles s'usent plus ce qui le rend inapte à grimper aux arbres, ou se défendre avec. 
   Nous avons tout de même remarqué qu'il est haut sur pattes et très fin. Le fait qu'il puisse courir aussi vite est du à la structure de sa colonne vertébrale extrêmement flexible qui lui permet de projeter ses membres très loin. De plus il s'aide de sa queue à la fois balancier et gouvernail. 
   Je ne dirait pas que j'ai vu les petits, ce serai mentir, mais c'est encourageant pour les parcs environnant de savoir qu'il n'y a pas qu'un pauvre guépard solitaire, âme en peine ! :)
  Il vit dans les 13 ans dans la nature (plus en captivité) et son cri ressemble au miaulement du chat vu qu'il ne peut pas rugir du à l'ossification complète de l'os hyoide (lingual situé au dessus du larynx). Il manifeste tout de même sa colère en feulant.
   Réserve d'Arly 22 décembre 2013 

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