mardi 14 mai 2013

Le Grand "R" à Guillé

   De l'hôtel Laico, partez sur la route de Bobo et à 26 km tournez à droite route de Koudougou. De la roulez au km 34 environ jusqu'à un panneau programme solaire et prendre la piste sur la gauche. Encore une bonne quinzaine de kilomètre et voici Guillé, pour la rando cette fois. "Chaud cacao" il fait déjà 33˚ à 9 h du mat ! Nous sommes une bonne trentaine et c'est sympa car on commence à être cosmopolite avec des belges, des suisses et des américains.


  Nous avons prévu une marche de 2 h et passons dans la brousse près de maisons, mais surtout dans les champs parmi les arbres à karité. L'association Tamneree, en produit du bon qui est pur (pour ous renseignements : tamneree@yahoo.fr) que j'utilise quotidiennement après la piscine car il me fait une peau toute douce. Comme c'est un peu gras il est vrai que je le réserve pour cette occasion ou le soir quand je vais me coucher. En 2 saisons ils ont produits 30 tonnes ce qui a donné 10 t de beurre de karité. Cette activité commence à fédérer les villages alentour. Autrefois les femmes produisaient pour vivre en autarcie et maintenant elle peuvent vendre et en obtenir un revenu. Le choix du nom vient de 2 mots : Tam qui veut dire noix de karité et de Neeré qui signifie beau/joli.
   Le long du chemin, nous avons à nouveau vu une offrande à surtout ne pas toucher sous peine de s'attirer le malheur. Cette fois il y avait un vrai "travail" d'équilibre pour mettre de la paille en hauteur et y poser un oeuf. Personne ne peut dire pour qu'elle demande/occasion ce type d'offrande est faite.


   En arrivant près du grand baobab sacré nous avons fait le tour. 14 comme la dernière fois... pour sur l'arbre n'a pas grandi en 2 mois ! Rapide le tour car on a aperçu un magnifique nid tout en haut dans le creux de l'arbre.


  Quel boulot ! Le zoom est au maximum. hors de question de s'approcher trop et déclencher la colère des travailleuses. Une vraie oeuvre d'art !


   Nicolas avait son gps sur le téléphone et on a pu suivre notre progression. C'est toujours bien car on a parfois des surprise vu que leur notion du temps et de la distance n'est pas vraiment... n'est vraiment pas... la notre. Cette fois nos guides Bukaré et Sylvain ont été parfaits et nous avons fini dans les temps.


  De retour chez Eric qui s'occupe de l'association avec sa femme Adjarat nous avons vu une mini tornade comme il y en a assez souvent. L'autre jour à Ouaga 2000 les sacs plastiques tournoyaient et cela en devenait même joli toutes ces couleurs haut dans le ciel. pas besoin de faire de lâcher de ballons, la nature se charge du spectacle. ! Les locaux expliquent que ces tornades sont leurs ancêtres qui se déplacent et viennent les visiter.


  Le sol est assez rouge et après une balade malgré la sécheresse, il y a une fine poussière qui nous recouvre. Pascal a changé de chaussures et affiche son bronzage momentané ! Assis à l'abri du soleil, nous nous sommes désaltérés avec joie car l'eau des gourdes se boit vite par 40˚.


   Comme nous étions à 1 h de route et qu'Eric pouvait faire la restauration, nous avons proposé cette option fort prisée. Avec l'apéro nous avons pu goûter la production de l'association (arachides et sésame torréfié et assaisonné). Pour le repas les femmes avaient préparé riz, légumes bio et viande. On s'est régalés. Une case boutique permet d'acheter les produits comme le beurre de karité, de cacahuètes, la pâte de sésame, mais aussi des fleurs de bissaps, des biscuits (genre nougatine) de sésame... Ils font aussi leur jus de bissap et le très prisé jus de gingembre.
  L'idée d'Eric est de faire du bio c'est-à-dire sans produits chimiques ou au moins faire une agriculture raisonnée Pour les oignons et légumes en utilisant un minimum de produits, juste le nécessaire et pas d'engrais chimiques. La saison dernière ils ont produit 15 t d'arachides, 1 t de sésame, 30 t d'oignons (vendus frais, séchés ou torréfiés). Une partie de cette production se fait dans la région de Bobo qui reçoit plus d'eau.


   Pour conclure ces merveilleux moments de découverte et d'échanges, les femmes ont fait des danses. Elles font de la musique, tapent dans les mains puis 2 vont au milieu du cercle, se jaugent et se donnent des coups de fesses. J'avais déjà vu danser les femmes de Paspanga et c'était assez similaire. Tout est très joyeux et l'on sentait que les enfants auraient bien joint ces réjouissances... filles ou garçon !

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