mardi 1 octobre 2013

Que sont-t'ils devenus ?

Quand les hôtesses d'Air France arrivent c'est la joie à la pouponnière ou l'école car cela signifie cadeaux ou aide en produits vitaux pour les bébés (couches, lait infantiles, médicaments...).


Cette fois là, fort de leurs 7 valises en extra bagages un gros lot d'habits a pu être trié et chaque écolier a reçu un tee-shirt ou un pantalon.


Ce qui m'a fait marré est que même les 4 enfants scolarisés de la pouponnière, fort bien équipés, ont fait la queue avec leurs camarades et étaient contents d'exhiber leur cadeau du jour.


   Ce jour-là le but de notre visite était aussi et surtout d'aller visiter 2 enfants replacés dans leur famille et suivre l'évolution. Le secteur est grand et pour y aller il faut 20 min à 1/2 h de piste. Les manguiers dans la brousse sont juste énorme !


   Maryse et Constantin font des visites à l'improviste pour constater dans quelles conditions l'enfant vit réellement, mais ce jour ayant des visiteurs (hôtesses et 3 autres dont moi) Constantin a choisit de prévenir la famille. Rel Wende, 3 ans, a pu être réuni avec sa famille étendue il y a 9 mois. Il vit chez une tante car son papa qu'il ne connaît pour ainsi dire pas travaille et vit en Côte d'Ivoire et n'est pas rentré depuis plus d'un an. Maryse lui a parlé en français, mais vu qu'il n'y ai plus confronté, il le perd et par timidité probablement plus que par ignorance, il n'a pas parlé. Normalement en septembre Rel Wende sera scolarisé et c'est ce que suit Constantin et l'association. Il ne peut que conseiller et encourager, mais n'a pas le pouvoir de forcer la famille à scolariser l'enfant, même si la loi l'y oblige. Nombre d'entre eux loin de tout ne seront jamais scolarisés et ce à moins de 50 km de la capitale Ouaga !


   On peut constater que les conditions sont dures quand on regarde au fond du puits qui est proche de la case et que l'on constate, déjà en avril, qu'il n'y a plus une goutte d'eau. La saison des pluies ne sera que courant juin, surtout à partir de juillet. Il leur faut alors aller vers un autre puits à plusieurs centaines de mètres voir plusieurs kilomètres non artisanal mais réalisé le plus souvent sous le couvert d'une ong, association ou autre pays. Plus profond et avec un système mécanique qui fait qu'il ne tarit pas.


   Wen Dabo lui est plus grand et a 7 ans. Cela fait quasi un an et demi que son père l'a repris. Enfant extra conjugale, la famille de la mère l'a rejeté... pas de choix pour la mère, et le père ne pouvant s'occuper d'un nourrisson ayant déjà 5 filles, les services sociaux l'avaient mis à la pouponnière. Sa chance est d'avoir été un garçon car son père ne l'a jamais abandonné et l'a repris quand possible. 


    Il vit avec sa famille assez pauvrement dans ce groupe de cases. L'accueil a été aimable et les enfants ont adoré les princes de Lu qu'une hôtesse avait amené. Le souci à suivre est qu'il était scolarisé et parlait bien francais mais depuis il n'y est pas retourné. Le père a promis qu'il irai en septembre mais pas donné d'explication au pourquoi n'y va-t'il pas en ce moment d'autant que l'association non seulement suit les enfants replacés, mais continue de fournir un habit d'écolier par an et que la plupart ont des parrains/marraines et donc reçoivent de l'aide en ce sens. Pas facile de convaincre la famille que c'est pour le bien de l'enfant !


Nous étions chez des Mossi vu les 3 marques de scarification aux tempes.
25/04/2013 Brousse dans le quartier de Tintilou

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