dimanche 16 décembre 2012

♪ ♬ C'est à l'école tagadagada ♪ ♫

    Dès mon arrivée, les rencontres faites m'ont permit de joindre 2 amies pour faire du soutient dans une école primaire.  Les Enfants d'Abords est avant tout une association qui par le biais de sponsors aident des enfants orphelins à être scolarisés. Constantin sont créateur, lui-même orphelin, était prof et il souffrait de voir que par ce que sans ressource pour payer leurs études, certains enfants se retrouvaient exclus du système éducatif. Il a décidé de venir en aide et de créer les Enfants d'Abords grâce à l'appui de nombreuses personnes et structures (beaucoup les américains).


    Dans le quartier une école primaire (photos), et une maternelle non loin, accueillent quelque  350 enfants. Le coût de l'année est de 45000 CFA. L'école a 75 orphelins qui quasi tous ont un sponsor (beaucoup de gens d'Air France se sont impliqués) et Maryse une française mariée à un Burkinabé assure le suivi, cherche d'autres sponsor, prend des photos et les envoie avec des nouvelles aux "adoptants". L'aide se fait souvent aux orphelins de père car les mères ont plus de mal à s'en sortir quand elles se retrouvent seules avec leurs enfants. Les pères veufs, ont souvent un métier, des rentrées d'argent et donc arrivent à subvenir aux besoin de la famille.


    La maîtresse de CP2 et oui cela existe ici, disons qu'ils ont dans les 7 ans, nous "donne" des enfants en difficulté. A nous de trouver des trucs et astuces pour les "débloquer, les motiver. Un dyslexique, ne l'ai pas forcément autant que l'on voudrait nous le faire croire. Parfois un enfant à besoin de ce cours particulier qui lui révèle sa capacité et l'aide à remettre le pied à l'étrier. 



    Il faut dire que l'individualité dans une classe de 56 est un peu difficile. J'ai compté 45 élèves ce jour, mais la maîtresse a dit qu'elle en avait jusqu'à 56 d'inscrits ce qui est vraiment beaucoup. Sa classe, CP2, est au fond de la cour derrière un muret, des panneaux de bois et sous un arbre et des plaques de toit ondulé. Malgré l'étroitesse du lieu, les enfants sont disciplinés et ont l'air de suivre leur maîtresse sans chahut.


   Les autres classes sont titounettes, quoi que fort remplies (une soixantaine en CP1). Les enfants saluent en se levant dès qu'un adulte arrive. Grosse différence avec ce que j'ai vu en Gambie, dans 'mon' école public, où cela ressemblait plus à un champs de foire avec un manque de discipline certain. Ces derniers marchaient à coup de bâtons ce qui prouve que ce n'est pas la bonne méthode, vu que sans ce bâton ils devenaient des électrons libres.


   Dans la matinée les enfants ont un goûter, offert aux orphelins ou avec participation des parents pour ceux qui paient leur scolarité. 
   Il ne faut pas oublier que certains enfants démarrent l'école sans connaître le français et ont donc de multiples obstacles à surmonter : la langue, les mots nouveaux jamais rencontrés et l'apprentissage classique de leur niveau. Chapeau aux maîtresses car cela reste une tache très ardue que d'enseigner à plus de 40 élèves à la fois. Le gros reproche que moi j'aurai est cet apprentissage par coeur ce qui en fait des enfants capable de réciter très bien, mais souvent incapalbe de relire les même mots sortis du contexte.
    La priorité des parents en brousse n'est pas de leur dire, prends ton tee-shirt blanc ou ton short rouge, ce qui fait que même ce qui nous parait basique pour nous n'ai pas forcément acquis pour eux. Par les dons il y a tout plein de livres mais vous n'avez jamais lu Tobbogan ou Pomme d'Api avec les yeux d'un burkinabé qui ne verra jamais la neige et n'a aucune idée même du concept de froid en dessous de 15˚ sans lui parler de l'ours blanc ! Pas toujours facile de trouver des histoires adaptées à lire ☺☺

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