lundi 8 avril 2013

Tiébélé, on a aimé

   Tout d'abords les guides papiers le diront, prévoyez à l'avance pour le guide et ne prenez surtout pas ceux présumés tels à l'entrée de la ville qui vous escroquerons de quelques milliers de f cfa sans vous faire visiter le vrai site de la cour royale de Tiébélé. Seuls ceux habilités faisant parti d'une association peuvent le faire. Les autres vous ferons voir quelques maison peintes et vous mentiront pour le vrai lieu (inaccessible, détruit, en réfection, laid... faites leur confiance leur imagination n'a pas de bornes).
   Le bouche à oreille est le meilleur moyen pour éviter les chausse-trappes. Je vous recommande Matthieu 78 37 74 83. L'entrée est à 2000 f cfa/pers et le guide coûte 7500 (env € 12) pour la visite de la cour royale et des mines d'or. Des amis nous ont déconseillé d'aller faire les poteries car il n'y avait qu'une petite vieille et l'on n'apprenait rien et perdait son temps donc nous avons choisit de l'éviter. De plus niveau temps c'est trop juste pour arriver à Nazinga pour 16 h, heure du premier tour en 4x4.



   Les Kassena sont parmi les ethnies les plus anciennes au Burkina installés au sud de Ouaga dans la province du Nahouri, territoire partagé avec le Ghana.
   Tiébélé, commune de 67 villages et environ 7200 habitants est placé sous l'autorité du Pê (nom du chef). Avant d'entrer dans la cour royale qui fait environ 1,2 ha, à l'extérieur il y a le tombeau du premier roi peint en noir et blanc. Sous le figuier rouge adjacent, se trouvent des pierres utilisées comme sièges réservés exclusivement aux princes ou habitants de la cour royale. Les autres autour de la tombes sont pour les autres notables environnant. Il faut respecter et ne surtout pas marcher sur ces pierres sacrées.




    La case du tribunal, Nakongo, est l'endroit où s'ont jugés les gens. Avant les colons, tout problème se réglait à la cour royale. La personne était vue par un sous-chef, si besoin le chef et 6 notables. Après le jugement le coupable devait pour expier sa peine ramasser un seau de terre et aller le verser sur la "poubelle", butte voisinant le tombeau. 



    Sur la butte on peut aussi apercevoir des morceaux de poteries. Quand une femme accouche (je mets au présent car cela nous a été présenté ainsi mais ne sais si cette coutume perdure réellement) le placenta est mit dans une poterie et enterré dans le monticule. Cette butte sert aussi au griot qui la gravit pour annoncer le message du roi. 
    Lors d'un décès, la famille "croque-mort" lave le mort, l'enduit de beurre de karité, casse les os pour le plier et dans un trou d'un mètre de diamètre va le positionner comme s'il dormait. Une poterie sera posée dessus et le tout sera recouvert de terre. Quand il y a un nouveau mort, les restes sont mis de côté pour laisser la place au "nouveau venu".


    Le mur d'enceinte vers l'entrée est bas et très coloré. La tortue, animal fétiche ne doit pas être mangée et celle trouvée était remise au roi qui en a plus d'une centaine dans un enclos. Tout cela selon les dire de Mathieu car nous n'avons rien vérifié. Notre guide nous a dit qu'encore environ 400 personnes habitaient la cour royale en 52 petits ménages (2 à 3 maisons pour un chef de famille).


   Parmi les 3 type de maisons existant à Tiébélé, il y a le "Draa" case ronde à toiture de chaume utilisé par les célibataires, hommes âgés ou devins. La 2 nde rectangulaire "Mangolo" est pour les couples.


  Matthieu donnait beaucoup d'explications et comme d'hab moi petit reporter, j'avais carnet et stylo toujours prêts. Il faut jouer du stylo, de l'appareil photo, suivre le groupe pour ne pas perdre une miette des explications, mais aussi le laisser s'échapper pour prendre des vues sans personnages étrangers au décor. Tout un art ! :)
  Les tuyaux qui ressortent sont les évacuations des toits plats car en saison de pluie, les chutes d'eaux peuvent être intenses. Celui-ci sera assez long pour évacuer un peu loin de la base des murs. L'eau cause dans Tiébélé de gros problèmes d'érosion d'autant que le terrain est légèrement en pente. Les enduits ne sont pas appliqués que pour faire beau mais surtout en protection car la qualité des terres disponibles est médiocre. 



   On a beaucoup aimé ces maisons peintes. Les hommes construisent, mais ce sont les femmes qui peignent. Le roi a 12 femmes, et 4 de la famille royale sont allées il y a quelques années en Chine mais aussi en France pour exposer au musée des arts premiers.


    La particularité de ces maisons est le toit en terrasse dont l'accès est extérieur et se fait à l'aide d'une échelle taillée dans un tronc d'arbre dont l'extrémité se termine en fourche. Parfois aussi il y a des escaliers extérieurs en terre le long d'un mur.
16/03/2013 Cour Royale Tiébélé

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